États-Unis : limogé pour avoir refusé d’abattre un homme, le policier est dédommagé
Le policier a reçu 175.000 dollars en guise de compensation de la part de sa municipalité qui souhaitait éviter le procès.
Il a tout fait pour ne pas ôter la vie du suspect qu’il tenait en joue et pour cela, il a été licencié. Un policier municipal de la ville de Weirton en Virginie-Occidentale (États-Unis) a finalement reçu 175 000 dollars de dédommagement de la part de son employeur qui craignait le procès.
Il refuse d’abattre le suspect
L’information a notamment été révélée par le blog de l’association de défense des droits civiques (American Civil Liberties Union: ACLU) de Virginie occidentale. L’affaire débute le 6 mai 2016 lorsque Stephen Mader, policier municipal et ancien marine, est appelé pour intervenir sur un cas de dispute conjugale.
Arrivé sur les lieux, il tombe nez à nez avec un homme afro-américain qui semble totalement désemparé, se tenant devant lui avec les mains dans le dos. Ce dernier tient en fait une arme à feu et demande au policier de l’abattre. Ne se sentant pas forcément menacé, Stephen Mader tente alors de contrôler la situation et commence à négocier avec le suspect comme il l’a appris à l’armée.
D’autres policiers ouvrent le feu
Alors que le dialogue est entamé, d’autres policiers arrivent sur les lieux. Le suspect se braque à nouveau et pointe son arme sur l’un d’eux qui ouvre alors le feu et l’abat de 4 balles. Après examen de l’arme du suspect, il s’avère que cette dernière n’est pas chargée.
L’affaire aurait pu s’arrêter là, mais à la place, les collègues de Stephen Mader et la municipalité ont accusé le policier de s’être « figé sur place » devant le suspect et ont décidé de le renvoyer. Une décision inacceptable pour Stephen Mader qui décide alors d’attaquer la ville de Weirton en justice. Finalement, un accord amiable à hauteur de 175 000 dollars sera trouvé. Dans la même affaire, le policier qui a tiré sur le suspect n’a pas été inquiété et est toujours en poste.