Etats-Unis : Donald Trump caracole toujours en tête des sondages
Les derniers sondages pour la primaire républicaine aux Etats-Unis donnent Donald Trump en tête avec un nouveau plus haut d'intentions de vote.
Le résultat du sondage publié hier donne le candidat à 38% d’intentions de vote, loin devant ses rivaux. Ses déclarations anti-musulmans qui avaient scandalisé la classe politique américaine et étrangère ont au contraire renforcé une grande majorité des républicains.
Une campagne au goût d’extrême-droite
La campagne menée par Donald Trump est assez détonante. Loin des phrases policées et du politiquement correct, le candidat à l’investiture met les pieds dans le plat et a souvent un accent xénophobe prononcé. Il y a quelques semaines, le milliardaire n’hésitait pas à parler des latinos comme des délinquants. Il y a quelques jours, il a lancé l’idée d’interdire l’entrée des musulmans sur le sol américain.
Le sénateur du Texas, Ted Cruz se place en seconde position dans ce sondage avec 16% d’intentions de vote. Loin derrière Donald Trump, il est cependant soutenu par les chrétiens conservateurs évangéliques. Selon Bruce Buchanan, professeur à l’Université du Texas à Austin, Ted Cruz est “très intelligent, il a une stratégie qu’il suit avec assiduité. Il est très discipliné” avant d’ajouter que ses électeurs “placent l’idéologie avant le pragmatisme“.
Une volonté de dynamiter le système politique
La stratégie de Donald Trump, tout comme celle de Ted Cruz, repose avant tout sur la colère et le mépris qu’ont les électeurs envers les hommes politiques, leurs promesses jamais tenues et leur langue de bois. Désemparés les candidats républicains modérés ne savent plus vers qui se tourner. Les résultats des sondages parmi ces candidats montrent un plus bas important et un signe de déconnection avec l’électorat.
Côté démocrates, c’est la candidate Hillary Clinton qui a les faveurs des sondages. Elle représente parfaitement l’establishment de la classe politique américaine. En cas d’investiture de Donald Trump et d’Hilary Clinton, les électeurs américains auraient donc le choix entre la continuité de la classe politique ou un grand bouleversement anti-immigré mené par Donald Trump.