États-Unis : des homicides en hausse en 2015
Une trentaine de grandes villes américaines sont concernées par une hausse sensible du nombre d'homicides en 2015. Une progression de 76% par rapport à 2014 a même été relevée dans le Milwaukee.
2015 apparaît comme une année particulièrement macabre aux États-Unis, où l’on a observé une recrudescence des homicides plus ou moins prononcée selon les villes. Et alors que la tendance était plutôt à la baisse depuis maintenant plusieurs années, une trentaine de grandes villes américains sont concernées cette année par une progression de ces drames.
D’après Le New York Times dont les statistiques nous sont rapportées par Le Point avec AFP, la hausse des homicides enregistrés en 2015 aux États-Unis a atteint les 44% à Washington, les 60% à St-Louis et les 76% dans le Milwaukee. À cette liste viennent s’ajouter New York, Philadelphie, Dallas ainsi que la Nouvelle-Orléans.
Hausse des homicides aux États-Unis : +44% à Washington en 2015
Les experts s’étant penchés sur la problématique peinent à en ressortir une seule et même cause précise. Ces homicides peuvent ainsi s’expliquer par des différends liés à la drogue, à des guerres entre gangs ou encore par des armes de plus en plus fréquemment en circulation.
Armes à feu : des lois “très laxistes” dans l’Indiana
Deandra Y, dont le fils de 14 ans est désormais paralysé après avoir reçu une balle dans la tête durant une fête d’anniversaire, explique ainsi à quel point il est facile de se procurer une arme à feu dans l’Indiana : “Dans mon État, l’Indiana, nos lois en matière d’armes sont très laxistes, donc beaucoup de gens y ont accès et nos rues en sont inondées. Des ados vous diront qu’ils peuvent se procurer un flingue pour 280 dollars”. Margaret E., mère d’un jeune homme disparu à 28 ans, a pour sa part déploré auprès de l’AFP que “la violence des armes ravage notre communauté. C’est une épidémie, c’est comme un génocide.” Une thèse non confirmée et émise par des responsables conservateurs avance quant à elle un “effet Ferguson” pour expliquer cette recrudescence d’homicides. Les forces de l’ordre seraient ainsi devenues quelque peu timorées après avoir essuyé nombre de critiques suite au meurtre, survenu en 2014 dans le Missouri, d’un adolescent noir par un policier blanc.