États-Unis : des entreprises chrétiennes peuvent ne pas rembourser un médicament contre le SIDA
Mercredi, un juge américain a autorisé des entreprises chrétiennes à ne pas fournir à leurs salariés une assurance qui aurait permis à ces derniers de se faire rembourser des médicaments de prévention contre le SIDA.
La décision a été émise mercredi par un juge de l’État américain du Texas. Le magistrat a ainsi autorisé des entreprises chrétiennes à refuser, pour raisons religieuses, l’attribution de certaines assurances de santé à leurs salariés. Plus exactement, comme relaté par 20 Minutes, ces travailleurs ne pourront plus se faire rembourser des médicaments de prévention contre le SIDA.
Médicaments de prévention contre le SIDA : le PrEP plus forcément remboursé
Alors qu’il était président des États-Unis, Barack Obama avait mis en place une loi garantissant aux travailleurs de bénéficier, via des assureurs privés, du remboursement de certains soins préventifs. Depuis 2020 et sur décision des autorités sanitaires, les médicaments PrEP font partie des traitements remboursés. Le PrEP, pour « prophylaxie pré-exposition », n’était ainsi utilisé en 2019 que par 23% des personnes concernées (homosexuels, hétérosexuels à risque et drogués) alors que son efficacité se veut quasi totale (99%). Depuis mercredi, les entreprises peuvent donc choisir de ne plus le rembourser, le juge ayant estimé que cette obligation violait la loi fédérale sur les libertés religieuses.
Une décision qui sera « examinée » par le gouvernement
Mercredi soir, le gouvernement a indiqué avoir pris connaissance de la décision de justice et que ce verdict sera « examiné ». Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison-Blanche, a rappelé sur le réseau social Twitter que l’administration Biden est « dévouée à la protection de l’accès des Américains à des soins préventifs gratuits ».
De « l’homophobie » pour la présidente de la Chambre des représentants
De son côté, par voie de communiqué, la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a tenu des propos cinglants vis-à-vis de la fin de ces remboursements de médicaments : « Cette décision dérangeante relève ouvertement de l’homophobie ».