États-Unis : le chef du nucléaire ne se soumettrait pas à un ordre “illégal” émis par Trump
Le général John Hyten, chef du nucléaire américain, a déclaré samedi que si Donald Trump lui donnait un ordre "illégal" de frappe nucléaire, il ne s'y soumettrait pas.
L’ancien chef du nucléaire aux États-Unis, Robert Kehler aujourd’hui à la retraite, avait indiqué que l’armée était “obligée de refuser de suivre un ordre illégal”. Son successeur, le général John Hyten, a récemment été interrogé sur cette question.
Samedi, à l’occasion d’une conférence sur la sécurité organisée à Halifax, au Canada, le responsable du Commandement stratégique de l’armée américaine a fait savoir que si Donald Trump lui donnait un ordre que le général estimait illégal, il refuserait tout simplement de s’y soumettre.
Le général Hyten refuserait de suivre un ordre “illégal” pour éviter la prison à vie
Dans des propos traduits rapportés par L’Express, John Hyten a donné un cas de figure où le président des États-Unis serait disposé à entendre des propositions autres que la sienne dans un tel contexte : “Je suis chargé de conseiller le président et il me dit quoi faire. Et si c’est illégal, je lui dirai ‘M. le président, c’est illégal’. Et il me répondrait ‘Qu’est-ce qui serait légal ?’ On parlerait alors des options, en fonction de nos capacités de réponse à la situation donnée. C’est comme ça que ça marche. Ce n’est pas si compliqué”.
Le général en a profité pour rappeler que conformément au code de l’armée, “si vous exécutez un ordre illégal, vous risquez la prison à vie”.
Une frappe nucléaire US devrait être équivalente à la menace visée
En quoi une frappe nucléaire pourrait être considérée d'”illégale” ? Selon des paroles d’experts s’étant exprimés durant des auditions au Sénat, l’emploi de l’arme nucléaire se devrait d’être observée face à une menace équivalente.
Il a également été souligné que le Pentagone a à sa disposition des solutions d’armes conventionnelles dont elle pourrait ainsi faire usage contre la Corée du Nord, l’actuelle rivale préférée de Donald Trump. L’Histoire passée n’inciterait toutefois pas à être l’initiateur d’une escalade de ce genre.