États-Unis : interpellé alors qu’il prévoyait de se faire exploser près du Congrès
Mardi à New York, les forces de l'ordre ont procédé à l'interpellation d'un homme de 56 ans qui projetait de se faire exploser près du Congrès américain. Cet individu souhaitait attirer l'attention sur un mode de scrutin fonctionnant sur la base du hasard.
Paul R., 56 ans, a été interpellé mardi par le FBI à New York (États-Unis) pour avoir fabriqué une bombe avec laquelle il comptait se faire exploser pour attirer l’attention sur un ancien mode de de scrutin.
L’homme, ont rapporté les autorités mentionnées par NBC News, prévoyait de mettre son plan à exécution au National Mall de Washington le 6 novembre prochain. Soit le jour du scrutin législatif national de mi-mandat présidentiel. Par ce geste, il entendait attirer l’attention sur un ancien mode de scrutin consistant à élire les législateurs par tirage au sort.
Il voulait se faire exploser à Washington : un plan révélé à un journaliste
Ce plan a finalement échoué après été communiqué par Paul R. lui-même à un journaliste de Pennsylvanie aux mois d’août et septembre de cette année. Suite à ces courriers et ces messages interpellants, le journaliste en question a alerté les autorités. Ces dernières ont procédé à l’arrestation de l’individu mardi alors qu’il était en voiture.
L’homme a reconnu les faits et précisé qu’il avait commandé de la poudre noire sur la toile et mis au point la bombe dans son sous-sol. Et d’ajouter qu’il y avait intégré des éléments lui garantissant d’être emporté dans le souffle de l’explosion.
Une bombe de 90 kilos découverte, avec moins de 4 kg de poudre explosive
En perquisitionnant son domicile, les enquêteurs ont effectivement découvert une bombe au poids conséquent de 90 kilogrammes. Toutefois, la poudre noire explosive ne constituait que près de 4 kg du total. Le poids restant s’explique par la mise en caisse du contreplaqué et plusieurs composants utilisés dans le transport de l’appareil.
Paul R., inculpé et incarcéré, doit maintenant faire face à des accusations de “fabrication illégale d’un dispositif de destruction et transport entre États” et “réception d’un explosif”. Le directeur adjoint du FBI William Sweeney a déclaré que si l’homme avait pu aller au bout de sa funeste démarche, il aurait pu “faire d’innocentes victimes et causer d’incalculables dégâts”.