États-Unis : appel à la clémence pour un condamné à mort s’étant arraché les yeux

Photo d'illustration. La ville d'Austin, au Texas. divisionx / pixabay.com
Dans l'État américain du Texas, une demande de clémence a été adressée au gouverneur concernant un condamné à mort s'étant arraché les yeux.
Mercredi, Greg Abbott, gouverneur de l’État américain du Texas, a reçu une demande de clémence pour un condamné à mort. Il est ainsi prévu qu’Andre T., 39 ans, soit exécuté par injection létale le 5 avril prochain. Près de 20 ans plus tôt, rappelle Ouest-France, cet homme avait tué et mutilé son ex-femme, des traitements aussi infligés à la fillette de 13 mois de cette dernière et à leur fils de 4 ans.
Après avoir commis un triple meurtre, il s’était arraché un œil, puis l’autre
Cinq jours après les faits, leur auteur présumé s’était arraché l’œil droit. C’est après avoir été informé qu’il allait être condamné à mort que l’homme s’est défait de son autre œil. Lors d’une conférence de presse, son avocate Me Levin a ajouté que son client a ensuite ingéré ce second œil. “Il va sans dire que jamais une personne saine d’esprit ne ferait ça”, a-t-elle souligné.
L’appel à une exécution commuée en réclusion perpétuelle
Les avocats du condamné n’ont visiblement pas cherché à minimiser les faits pour lesquels il a été reconnu coupable, en appuyant sur des troubles mentaux trop lourds pour qu’il puisse être jugé pertinent d’exécuter le trentenaire : “Voir cet homme sans yeux et psychotique être conduit vers la mort serait un spectacle honteux”. A ainsi été demandé au gouverneur du Texas de commuer cette condamnation à mort en réclusion perpétuelle.
Une Cour suprême qui interdit la peine capitale sous conditions
Me Levin a tenu à préciser que la Cour suprême interdit les exécutions où les prisonniers mentalement atteints n’ont pas conscience de la signification de leur peine. Andre T., souffrant de schizophrénie marquée d’hallucinations, avait commencé à entendre des voix à 9 ans. L’année d’après, il avait tenté de mettre fin à ses jours. 48 heures avant le triple meurtre, il avait été hospitalisé et un médecin avait préconisé un internement, sans toutefois que ce dernier n’ait été opéré.