Etat islamique : vers une alliance internationale de frappes militaires ?
Après la décapitation d'un second otage américain, Barack Obama est sommé de répondre par la force à l'Etat islamique. Etat des lieux.
Barack Obama s’était pourtant promis de sortir les Etats-Unis du bourbier irakien. Seulement voilà, depuis la décapitation de l’otage journaliste Steven Sotloff, le président se trouve acculé par les tenants d’une réponse militaire à l’avancée de l’Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie. A ses traditionnels opposants républicains s’ajoute désormais le parti démocrate, qui n’hésite plus à parler.
Ainsi, la sénatrice démocrate Jeanne Shaleen est sortie de sa réserve et a en quelque sorte directement évoqué la nécessité de l’emploi de la force : “Nous devons utiliser tous les outils à notre disposition pour mettre un terme à la menace que l’EI représentent pour notre sécurité nationale”. Un son de cloche maintes fois émis par différents autres sénateurs démocrates. Dans un premier temps, Barack Obama avait réagi en déclarant que les Etats-Unis “ne se laisseraient pas intimider” et qu’il réfléchissait à une issue permettant, “avec nos alliés, de réduire la sphère d’influence de l’EI, son efficacité, son financement, ses capacités militaires, pour que cela devienne un problème gérable”.
Etat islamique : Barack Obama en appelle à ses alliés
Le président états-unien est maintenant rejoint dans ses intentions par la Grande-Bretagne. Le pays dirigé par David Cameron est particulièrement visé, un otage britannique ayant été directement menacé dans la dernière vidéo diffusée par l’EI. Le premier Ministre pense désormais sérieusement à engager la Grande-Bretagne aux côtés des Etats-Unis et leurs frappes aériennes menées depuis le 8 août en Irak.
François Hollande, quant à lui, rappelle l’“importance d’une réponse politique, humanitaire et, si nécessaire, militaire dans le respect du droit international”. Si L’Union européenne et les Emirats arabes unis se sont dit prêts à soutenir les efforts internationaux, l’Australie, l’Italie ou l’Allemagne pourraient se joindre au concert militaire des nations. Certains pays attendent néanmoins des précisions et ne veulent pas céder à la précipitation.