Etat islamique : à Mossoul, les djihadistes brûlent des livres
Les djihadistes de l'état islamique auraient pris d'assaut plusieurs bibliothèques, brûlant des livres millénaires.
Des combattants de l’Etat islamique auraient pillé la bibliothèque centrale de Mossoul, deuxième ville d’Irak prise par les djihadistes l’été dernier. Ils auraient ensuite emmené plus de 2 000 livres dans des pick-up pour pouvoir les détruire, selon l’Associated Press et une chaîne saoudienne.
Il s’agirait de livres pour enfants, de poésie, de philosophie, de santé, de sport et de sciences, ainsi que des journaux datant du début du XXe siècle, des cartes et des livres datant de l’empire Ottoman. Seuls les livres sur l’islam auraient été épargnés.
Des livres vieux de 5000 ans
Le mois dernier, les islamistes s’en seraient également pris à la bibliothèque du musée de Mossoul, où sont conservées des œuvres datant de 5 000 ans avant Jésus Christ. Ils auraient ensuite pris d’assaut la bibliothèque de l’université de la ville, et brûlé des livres devant des étudiants.
“Ces livres promeuvent l’infidélité et appellent à la désobéissance à Allah. Ils doivent donc brûler”, aurait déclaré un djihadiste à la foule, selon un témoin .
Désormais, là où règne l’Etat islamique, le fait de cacher un livre jugé impie est passible d’une condamnation à mort. Selon le législateur Hakim al-Zamili, l’Etat islamique “considère la culture et la science comme ses pires ennemis”.
Destruction du patrimoine
Depuis le début de l’offensive menée par l’organisation en Irak et en Syrie, de nombreux sites archéologiques et trésors du patrimoine ont été détruits.
Ce fut notamment le cas en juillet dernier, lorsque l’Etat islamique s’est rendue coupable de la destruction à l’explosif de la tombe du prophète Jonas à Mossoul, un site archéologique datant du VIIIe siècle avant J-C. Les djihadistes avaient alors déclaré ne pas vouloir s’en arrêter là, et détruire “tout sanctuaire qui ne leur paraitrait pas islamique”.