Essonne : poursuivies par escroquerie par le groupe Carrefour, deux employées finalement relaxées
Mardi, le tribunal judiciaire d'Évry-Courcouronnes a relaxé deux employées de Carrefour poursuivies par le groupe pour escroquerie. Les deux accusées sont apparues éprouvées par toutes ces années de combat.
Deux femmes qui étaient poursuivies pour escroquerie par le groupe Carrefour, leur employeur, ont été relaxées de ces accusations mardi par le tribunal judiciaire d’Évry-Courcouronnes (Essonne). Les deux accusées avaient 17 et 21 années d’ancienneté dans l’entreprise, rappelle Actu Essonne. En 2015, alors que les magasins procédaient à des réductions de leurs effectifs respectifs, ces employées affectées au service après-vente (SAV) avaient été accusées de détourner des produits électroménagers dans les stockes et d’avoir utilisé à leur profit le système bancaire du crédit Pass.
Deux employées de Carrefour accusées d’escroquerie, une plainte classée sans suite
Une plainte avait alors été déposée. Après une enquête de la gendarmerie, le parquet d’Évry avait choisi de classer le dossier sans suite. Le groupe Carrefour, visiblement décidé à ne pas lâcher prise, s’était appuyé sur la procédure de la citation directe devant le tribunal correctionnel pour engager une action pénale contre ces deux femmes. L’audience du 28 janvier dernier avait mis en lumière des accusations reposant sur des éléments peu tangibles. Il semblait alors que cette procédure avait été lancée afin d’influencer la décision prochaine du conseil de prud’hommes suite à l’action judiciaire initiée par l’une des accusées. Laquelle a déclaré : “Cela fait 4 ans que ça dure. Il [NDLR : le groupe] joue la montre. Je n’en peux plus”.
“Se faire traiter comme ça après 21 ans de boîte, les mots me manquent”
Après la délivrance du verdict, l’autre prévenue n’en est toujours pas revenue du traitement ainsi infligé par son employeur : “C’était vraiment dur à vivre. Se faire traiter comme ça après 21 ans de boite, les mots me manquent”. Le groupe Carrefour n’a visiblement pas tenu à s’exprimer sur la décision ainsi rendue.