Essonne : jugé pour avoir frappé sa mère durant le confinement
Lundi après-midi dans l'Essonne, un adolescent de 19 ans était jugé en comparution immédiate pour avoir frappé sur sa mère durant le confinement. Il a été relaxé des faits qui lui étaient reprochés.
Les faits incriminés s’étaient produits le week-end dernier. Une mère de famille avait alerté la gendarmerie d’Égly, dans l’Essonne, affirmant qu’elle venait d’être frappée par son fils. La brigade de militaires envoyée sur place, rapporte Actu Essonne, avait eu bien du mal à comprendre ce qu’il s’était passé. La victime avait alors remis aux gendarmes un couteau de cuisine trouvé dans la chambre de son fils et quelque grammes de cannabis que ce dernier entendait consommer.
Jugé pour avoir frappé sa mère à qui il avait été retiré enfant
Interpellé et placé en garde à vue, le suspect, âgé de 19 ans, avait ensuite été déféré auprès du parquet d’Évry-Courcouronnes. Lundi après-midi, il était jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel. Confié à l’aide sociale à l’enfance après la disparition de son père et l’incapacité constatée de sa mère à assurer ses responsabilités parentales, le prévenu a connu une adolescence tumultueuse. Déjà condamné à dix reprises, il avait semble-t-il pris un nouveau départ il y a quelques mois en décrochant un travail en intérim à Brétigny-sur-Orge.
Le prévenu relaxé
Habitant depuis chez sa mère qui habitait quelques mètres plus loin, l’adolescent n’a visiblement pas supporté bien longtemps ce confinement en duo. Me Laurent Caruso, avocat du prévenu, a déclaré que son client n’était pas “un ange” mais que sa relation avec sa mère était probablement trop complexe pour être comprise par autrui : “Mais les tensions familiales sont telles entre eux qu’il était vraiment difficile pour les policiers comme pour les juges de comprendre ce qu’il s’est passé entre eux ce jour-là”. La mère et son fils ont été soumis à des expertises psychologiques. Les résultats obtenus, couplés aux propos confus et contradictoires de la victime, ont amené la justice à relaxer l’accusé des faits qui lui étaient reprochés. L’aide sociale à l’enfance lui permet désormais de vivre dans une chambre d’hôtel à Morangis.