Équateur : portée disparue depuis plus d’une semaine, une avocate retrouvée morte
Mercredi en Équateur, une avocate portée disparue depuis plus d'une semaine dans une école de police de Quito a été retrouvée morte. Une récompense de 20 000 dollars à qui permettrait de mettre la main sur le suspect.
C’est le ministre équatorien de l’Intérieur Patricio Carrillo qui a communiqué la dramatique nouvelle. Mercredi, Maria Belen Bernal, avocate de 34 ans, a été retrouvée morte sur la colline de Casitagua, à environ 5 kilomètres de l’école de police de Quito où elle avait été vue pour la dernière fois il y a plus d’une semaine. Dans des propos rapportés traduits par Le Figaro, le ministre ajoute que ce “féminicide […] ne restera pas impuni”.
Avocate retrouvée morte en Équateur : le mari en principal suspect
On sait que la victime était venue retrouver son mari dans cette même école de police. L’homme apparaît désormais comme le principal suspect dans cette affaire, et aux dernières nouvelles, il était en fuite. Le président Guillermo Lasso, actuellement en déplacement aux États-Unis, a lui aussi réagi sur le réseau social Twitter en témoignant de sa “profonde douleur et indignation”. Il a promis que ce “féminicide ne restera pas impuni et [que] tous les responsables seront traduits en justice”.
Un millier de manifestants devant le siège de la police
Après la découverte du corps, environ un millier de personnes ont manifesté jusqu’au siège de la police, des contestataires qui étaient principalement des femmes. Il est précisé que de semblables rassemblements avaient été observés les jours précédents. “Nous en avons assez de nous sentir menacées partout où nous allons”, a déclaré une jeune participante du dernier défilé. “Les femmes ne sont pas seulement tuées dans la rue, nous sommes tuées par la police elle-même, la police qui est censée assurer la sécurité”.
Une récompense de 20 000 dollars promise
Le gouvernement a promis une récompense de 20 000 dollars à quiconque permettrait de retrouver le suspect. Ce dernier ne s’était pas présenté auprès des autorités alors qu’il lui avait été demandé de témoigner deux jours après la disparition de sa femme. L’institution policière a, via un communiqué, condamné les faits et ouvertement envisagé que ceux-ci puissent avoir été commis par un représentant de l’ordre : “C’est un crime odieux qui nous blesse et nous fait honte à tous. Il est inacceptable qu’un policier ait privé la vie d’une autre personne, alors que le devoir de tout policier est de servir et de protéger les citoyens”.
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