Énora Malagré sur les faits marquants de sa vie : “J’ai avorté deux fois”
C'est à l'occasion de la Journée mondiale pour le droit à l'avortement que l'ancienne chroniqueuse de "Touche pas à mon poste" (C8) s'est exprimée sur les passages délicats de sa vie.
A 38 ans, Énora Malagré reste relativement discrète sur sa vie privée. Pourtant sur son site “La WTF” et à l’occasion de la Journée mondiale pour le droit à l’avortement, la jeune femme est revenue avec beaucoup d’émotion sur ses 2 avortements.
J’ai connu l’enfer
Avant même de commencer, Énora Malagré explique “Lorsque je travaillais sur “Radio Nova”, on me répétait souvent une phrase qui ne me lâche plus : ‘n’étale pas ta science mais partage ton expérience’“. Alors me voici aujourd’hui pour partager avec vous ma douloureuse expérience de l’avortement :
“Il ne se passe pas un jour sans que j’imagine ces deux potentiels enfants, moi qui aujourd’hui hurle de tristesse contre ces entrailles qui ne veulent plus me faire ce cadeau, rongées par cette saloperie d’endométriose. Il ne se passe pas un jour, où, seule devant ma glace je ne me sens pas triste. Pourtant je ne regrette jamais. Jamais. Je suis fière d’avoir eu le courage de le faire. Je suis fière d’être partie au bras de mon amie Souad, dans ce planning familial du 15e arrondissement de Paris pour déverser ma peur dans les bras d’une femme formidable. C’est elle qui m’a soutenue et expliqué les deux moyens d’avorter, ainsi que la réflexion qui devait être la mienne“, précise l’animatrice qui a avorté 2 fois :
La première a à peine vingt ans et la seconde bien plus tard alors qu’elle était installée dans un couple qui fonctionnait bien, avec une situation financière confortable et un toit sur la tête mais avec un homme faisant un métier instable et voyageant beaucoup et étant peu présent.
Nous avons la chance aujourd’hui de pouvoir décider de mener ou non notre grossesse à terme
Dans sa conclusion, Énora Malagré ajoute :
“Oui j’ai avorté. Nous avons la chance aujourd’hui de pouvoir décider de mener ou non notre grossesse à terme, de pouvoir être des femmes épanouies et de bonnes mères potentielles, au bon moment. J’insiste : malgré ma difficulté aujourd’hui à être mère, je ne regrette pas une seconde mes choix ! En France il y a des gynécos merveilleux, des plannings familiaux d’exception et des associations incroyables. Vous n’êtes pas seules, ne vous infligez pas davantage de douleurs. Continuons à poursuivre le combat de nos mères ! Vous êtes merveilleuses les filles, vous êtes fortes, et votre décision sera la bonne. Personne ni aucun dogme ne doit choisir pour vous”.