Enfin un accord sur la réforme des retraites en Italie
Berlusconi a réussi à convaincre Umberto Bossi pour une réforme des retraites, sollicitée depuis un moment par l’Europe.
Il y eu énormément de tensions au sein de la majorité de droite avant que cet accord soit enfin trouvé entre Umberto Bossi et Silvio Berlusconi. Bruxelles avait mis la pression sur Berlusconi afin qu’il ramène un plan de rigueur et de réformes pour le sommet de ce mercredi 26 octobre.
Une telle réforme n’est pourtant pas admise par le parti autonomiste et populiste en Italie. Ce dernier a menacé de destituer l’exécutif si une telle réforme est apportée sur les retraites. Dans la soirée de dimanche, Berlusconi a déjà parlé de cette réforme des retraites à ses compatriotes: « on est le seul pays à avoir des retraites à l’ancienneté (…) Désormais, avec l’allongement de la durée de vie, cela devient un poids franchement injuste pour les jeunes qui doivent entretenir des personnes qui partent à la retraite à 58 ans et vivent jusqu’à 80 ans. » L’âge légal de départ en retraite serait de 67 ans contre 65 actuellement. Si cette reforme est appliquée, les Italiens ne pourront plus anticiper leur retraite à 60 ans avec 36 annuités de cotisation.
La réforme touche principalement les « retraites d’ancienneté » des ouvriers du nord du pays. Voilà pourquoi Umberto Bossi, leader de la ligue du Nord n’adhérait pas à cette réforme et l’a refusé depuis plusieurs mois. La Confédération CGIL affirme que : « les âges réels et légaux des retraites sont déjà alignés voire supérieurs à ceux du reste de l’Europe. » L’OCDE a révélé par exemple que l’âge moyen de départ à la retraite en Italie a été de 61,1 ans contre 59,1 pour la France de2004 en 2009.
Jusqu’en 1992, bon nombre d’Italiens sont partis en retraite avec moins de 15 années de cotisations. Les « pensions d’ancienneté » ont eu un impact considérable sur les comptes et le pays est contraint d’affronter un endettement public de120% du PIB. Dans une lettre adressée au gouvernement italien, Jean-Claude Trichet et Mario Draghi ont demandé l’établissement de règles plus strictes pour obtenir ces pensions d’ancienneté. Si ces règles sont appliquées, Italie pourrait faire des économies l’année prochaine.