Enfants exposés aux écrans : 9 familles sur 10 ne suivraient pas les recommandations
Une étude de grande ampleur révèle que seule une famille sur dix suit les recommandations visant à limiter le temps passé par les enfants devant les écrans.
Alors qu’une consultation publique a été lancée le mois dernier sur un projet de décret qui imposerait un contrôle parental sur les smartphones, une étude de grande ampleur met en exergue une déresponsabilisation des familles sur le sujet. Jeudi, l’Ined (Institut national d’études démographiques) et l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) ont publié les résultats de l’étude Elfe, la plus grande menée sur le développement des enfants, avec donc un constat à même d’alarmer.
Exposition aux écrans : l’étude Elfe sur plus de 13 000 enfants
Ouest-France rapporte que dans le cadre de cette enquête, publiée en août dernier dans l’International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, le comportement d’un peu plus de 13 000 enfants nés en 2011 a été étudié. Il en a résulté que seuls 13,5% des parents suivaient les recommandations de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) et de Santé publique France quant à l’exposition aux écrans.
De nombreuses progénitures de moins de 2 ans devant les appareils
Parmi ces recommandations, celle de ne pas exposer les enfants à un écran avant l’âge de 2 ans. Une fois ce cap atteint, les parents sont invités à limiter le temps devant les écrans à une heure par jour, en prenant soin que les programmes visionnés soient adaptés à l’enfant. L’étude révèle que dans le cas de parents séparés, la proportion de “bons élèves” se réduit de moitié, avec ainsi 7,5% des familles respectant les recommandations.
Une adhésion moins forte chez les parents au faible niveau d’études
Les chercheurs ont relevé que l’adhésion aux recommandations était moins forte chez les parents au faible niveau d’études, les familles défavorisées et les foyers consommant beaucoup d’écrans. À l’inverse, les familles aux loisirs considérés comme intellectuels, comme la lecture et la visite de musées, se voulaient plus enclines à protéger leurs enfants des écrans.