En Syrie, l’horreur du chlore
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques a confirmé mercredi l'utilisation de gaz de chlore de manière régulière en Syrie.
C’est sur la base de dizaines de témoignages reccueillis par des agents de l’OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) envoyés en Syrie que l’utilisation du chlore de manière systématique à plusieurs reprises a pu être mise en évidence.
Les récits de certains survivants sont terrifiants.
“Un gaz de couleur miel, qui se répand doucement, blessant et tuant sur son passage des villageois en fuite”. 37 témoins ont été entendus par les enquêteurs pour établir ce rapport : des victimes, des témoins, et des membres du personnel médical présents lors des attaques perpétrées en avril dans le nord de la Syrie. “Quand une bombe est lâchée, un son perçant et sifflant se fait entendre avant qu’elle n’atteigne le sol”. Ces bombes contenant du gaz de chlore, artisanales, sont lâchées depuis des hélicoptères. Elles font des centaines de morts lors de chaque attaque.
Les hommes, les animaux et les plantes meurent
“Dans les jardins, les oiseaux et animaux de compagnie ont péri et, sur les plantes, les feuilles qui se trouvaient du côté du point d’impact de la bombe ont fletri comme des feuilles d’automne”, indique également le rapport.
L’attaque présumée la plus récente a eu lieu le 28 août dans la ville de Kafr Zeta. Depuis plusieurs mois, le gouvernement de Bachar el-Assad et les rebelles syriens s’accusent mutuellement d’utiliser ce gaz.
Après la publication de ce rapport, l’OIAC a indiqué qu’elle allait continuer ces enquêtes.