En Europe, une vingtaine de cas de fièvre d’Oropouche, maladie déjà mortelle au Brésil
Actuellement, aucun vaccin ni traitement antiviral n'est disponible contre ce virus, similaire à la dengue, qui a déjà causé deux décès au Brésil ces derniers mois. L'Espagne a déclaré l'alerte. Quelles pourraient être les prochaines mesures prises ?
TL;DR
- Le virus de l’Oropouche, transmis par les insectes, se répand.
- Des cas confirmés ont été signalés à Cuba, en Espagne, en Italie et en Allemagne.
- La fièvre de l’Oropouche a entraîné deux décès au Brésil.
Un nouveau défi des maladies tropicales : le virus de l’Oropouche
Alors que la communauté médicale reste sur ses gardes contre la dengue et le virus du Nil, une nouvelle menace infectieuse captive l’attention de specialistes. Héritant son nom de la localité d’Oropouche au Panama où il a été identifié pour la première fois, le virus de l’Oropouche gagne du terrain.
Le monde face à l’Oropouche
Au cours des dernières semaines, plusieurs cas confirmés, dont cinq en Espagne, trois en Italie et deux en Allemagne, ont été liés à l’origine du virus à Cuba. Des foyers ont également été rapportés en Amérique du Sud, notamment au Brésil, au Pérou, en Argentine, en Bolivie et en Colombie.
La menace de cette maladie s’est accentuée avec la confirmation de cas chez des résidents en diverses régions de l’Espagne, selon le Centre de coordination des alertes et urgences sanitaires du ministère de la santé espagnol. « Les victimes espagnoles sont surtout liées à Cuba, bien qu’un cas ait été signalé au Brésil », indique le rapport. Les patients ont montré des symptômes légers et tous se sont rétablis.
Les effets de la maladie
Déclenché par la piqûre de la mouche noire, également connue sous le nom de ‘yeyen’, le virus de l’Oropouche induit une fièvre aiguë, des maux de tête, des nausées, des vomissements, des douleurs musculaires et articulaires.
Dans certains cas, des symptômes plus graves tels que des hémorragies et une méningite peuvent se produire.
La fièvre d’Oropouche : une évolution tragique
Il est important de noter que la fièvre d’Oropouche, jusqu’à récemment, n’avait jamais entraîné la mort. Cependant, le Brésil a enregistré les deux premiers décès mondiaux dus à cette maladie. Les victimes, deux jeunes femmes sans comorbidités, présentaient des symptômes similaires à une forme sévère de dengue.
Face à cette menace émergente, l’Organisation panaméricaine de la santé, affiliée à l’OMS, a émis une alerte épidémiologique le 1er août dernier, appelant à renforcer la vigilance contre la propagation de ce virus.