“Tu nous emmerdes” : quand Aubry et Lebranchu recadrent Bartolone
Samedi, Claude Bartolone avait émis le souhait que Manuel Valls et François Hollande participent tous deux à la primaire à gauche.
L’idée ne plait pas à tout le monde au PS loin s’en faut, et illustre les divisions qui existent en son sein. Samedi, le président de l’Assemblée nationale provoquait un petit séisme dans les rangs en déclarant au sujet Manuel Valls et François Hollande : “S’ils se sentent et l’un et l’autre porteurs d’un projet pour la France, s’ils sentent qu’ils ont des choses à dire aux Français, autant qu’ils aillent à la primaire, et que l’on puisse les voir se rassembler au second tour de cette primaire”.
Cette phrase lancée à l’occasion de la tenue du “Carrefour des gauches et de l’écologie” n’a pas vraiment reçu un soutien positif de la part de Martine Aubry et de l’ex-ministre Marylise Lebranchu.
“Ta phrase à la con, là…”
La caméra de Quotidien, l’émission de Yann Barthès, a capté sans doute à leur insu un échange mettant en scène la maire de Lille, Claude Bartolone et Marylise Lebranchu, assise derrière ce dernier. “Pour moi… sur ta phrase à la con, là (…) C’est pas l’objet d’aujourd’hui (…) J’ai dit que chacun a le droit de dire ce qu’il veut. Mais c’est pas ce que je retiens de la journée”, assène Martine Aubry.
Puis Mme Lebranchu lui emboîte le pas en ajoutant : “Ah ouais ! Ta phrase à la con! (…) Bartolone tu nous emmerdes (…) Si tu avais envie d’aller à la primaire, il fallait te lancer”.
Un échange qui en dit long sur l’état de la gauche à 6 mois de la présidentielle. @PaulLarrouturou #Quotidien pic.twitter.com/jAF6bPRVMA
— Quotidien (@Qofficiel) November 28, 2016
Des propos “malvenus”
Lundi, en marge d’une conférence sur l’enseignement supérieur, elle a renchéri : “La déclaration de Claude Bartolone était très malvenue (…) car je pense qu’il ne peut pas y avoir d’opposition entre un président de la République et un Premier ministre”.
Mais elle a aussi lancé à l’adresse de Manuel Valls, qui a affirmé dimanche “se préparer” à une éventuelle candidature : “Je crois qu’il y a un ordre institutionnel et il faut attendre de savoir ce que veut faire le président de la République, c’est à lui que la décision appartient”.