Emmanuel Macron annonce la fin du Conseil français du culte musulman

Emmanuel Macron le 5 octobre 2021. Capture écran YouTube
Jeudi, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé la fin du Conseil français du culte musulman, un interlocuteur qui devrait se voir remplacé par le Forum de l’islam de France.
Jeudi, alors qu’il recevait les membres du Forum de l’islam de France (FORIF), le président de la République Emmanuel Macron a officialisé la fin du Conseil français du culte musulman (CFCM). Dans des propos rapportés par Le Monde, l’exécutif a reconnu des résultats obtenus grâce aux échanges avec le CFCM : “Les précédentes instances présentaient des limites que j’ai déjà eu l’occasion de nommer. Il y avait un dialogue qui a existé, il y a eu des vraies avancées. Je ne veux pas sous-estimer ce qui avait été fait, par exemple, avec le CFCM”.
L’existence du CFCM et “son activité” ne sont plus, annonce Emmanuel Macron
Et le chef de l’État d’avoir poursuivi : “Mais l’État discutait bien souvent aussi avec d’autres États, dans le cadre d’une forme de rémanence, pas simplement diplomatique mais qui embarquait aussi toute une histoire dont il fallait progressivement sortir”. “C’est pourquoi nous avons décidé de mettre fin au CFCM. De manière très claire. Et à son activité”, a-t-il conclu.
De persistantes dissensions en interne
Créé il y a près de 20 ans sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le CFCM était une association qui s’attachait a représenter les musulmans vivant en France. Depuis quelques années, ce Conseil connaissait des remous en interne, et dès décembre 2021, Emmanuel Macron lui avait préféré le FORIF (“instance composée d’acteurs de terrain désignés par les préfets”). Un Forum qui, jeudi, rendait ses premières conclusions après un an de travail.
Une dissolution pas encore actée selon le co-président par intérim du Conseil
Ibrahim Alci, co-président par intérim du CFCM, a réagi en déclarant qu’“un CFCM, ça ne se dissout pas comme ça”. Et d’ajouter que le conseil d’administration “va se réunir”, et qu’au terme d’un processus “démocratique”, “s’il veut dissoudre, ça se dissoudra”. Un changement de nom voire une “renaissance” du CFCM ont également été évoqués.