Embarrassant : Donald Trump soutenu par un journal du Ku Klux Klan
Mercredi, le candidat républicain à l’élection présidentielle a reçu le soutien du journal officiel de l'organisation suprémaciste blanche Ku Klux Klan (KKK).
C’est dans The Crusader que la tribune est parue mercredi. Cette publication, qui est l’organe officiel du KKK, porte le titre de Make America Great Again, le slogan de campagne de Donal Trump (“Rendre à l’Amérique sa grandeur”).
Pas de consigne de vote, mais un soutien à peine voilé
C’est à la première page de son dernier numéro trimestriel que cette tribune a été publiée, signée par Thomas Robb. l’homme est connu pour mener les “Knights of the Ku Klux Klan”, qui dirigent l’organisation raciste depuis le départ de David Duke il y a une trentaine d’années.
Que peut-on lire dans cet éditorial ? “Puisque Trump veut rendre sa grandeur à l’Amérique, nous devons nous demander : ‘Qu’est-ce qui, à l’origine, a donné sa grandeur à l’Amérique?’ L’Amérique était grande non pas en raison de ce que nos ancêtres ont fait, mais de ce qu’ils étaient. L’Amérique a été fondée en tant que république chrétienne blanche”.
Toutefois, l’auteur qui a été contacté par le Washington Post tient à préciser : “Dans l’ensemble, nous aimons bien ses idées nationalistes et ses propos sur la fermeture des frontières aux étrangers illégaux. Ce n’est pas un soutien officiel parce que, comme tout le monde, il y a des choses avec lesquelles nous sommes en désaccord”.
L’équipe de campagne de Trump réagit
Dans la foulée, les proches du candidat républicain ont tenu à réagir. Le porte-parole Steve Cheung affirme “rejeter la haine sous toutes ses formes. Cette publication est répugnante et ses idées ne représentent pas les dizaines de millions d’Américains qui se rassemblent derrière nous”.
Cette fois, la réaction a été rapide. Car il y a quelque temps, Donal Trump avait reçu le soutien de David Duke, ancien chef du KKK. Interrogé par un journaliste sur ce dernier, le candidat avait répondu : “Je ne connais rien de David Duke (…) Je ne connais pas ce groupe. (…) Vous ne voudriez pas que je condamne un groupe dont je ne connais rien. Il faudrait que je me renseigne”.