Election de Sarkozy : révélation du système bancaire utilisé par Kadhafi
Alors qu'il avait déjà révélé un échange téléphonique entre Sarkozy et Kadhafi, Ismail dévoile le système de financement de la campagne prés
Mohammed Ismail, ancien directeur de cabinet de Saïf al-Islam Kadhafi (NDLR, fils de Mouammar Kadhafi), a révélé avec précision le circuit bancaire emprunté d’après lui par la Libye lors du financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
« Au sujet du financement de la campagne, une partie des fonds a transité par la North Africa Commercial Bank, à Beyrouth, et, à partir de là, vers un compte bancaire en Allemagne relié à Ziad ; d’autres montants ont été canalisés par l’entremise de comptes bancaires au Panama et en Suisse », indique Mohammed Ismail, qui se voit aujourd’hui contraint de vivre dans un anonymat clandestin pour sa sécurité.
Des fonds en Suisse
Ancien pilier du régime de Kadhafi, c’est ce même homme qui avait dévoilé le contenu de la première conversation téléphonique « officielle » entre Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi après l’élection de l’ancien président de la République.
Mohammed Ismail ajoute que le marché conclu pour libérer les infirmières bulgares en 2007 « impliquait l’achat par la Libye d’un réacteur nucléaire d’Areva, et l’approvisionnement de l’armée libyenne en missiles Milan ». Selon lui « des fonds ont été transférés en Suisse ».
Depuis avril dernier, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris suite aux propos de Ziad Takieddine qui disait avoir des preuves du financement de la campagne présidentielle par la Libye. Les chefs d’accusation retenus sont la « corruption active et passive », « trafic d’influence », « faux et usage de faux », « abus de biens sociaux » et enfin « blanchiment, complicité et recel de ces infractions ».
Le montant total du sponsoring lybien s’élèverait à plus de 50 millions d’euros.