Égypte : une Française poursuivie pour détention de stupéfiants finalement acquittée
Mardi, la cour criminelle du Caire, en Égypte, a acquitté une Française de 27 ans poursuivie pour détention de stupéfiants. La justice a ainsi considéré que la prévenue n'avait pas conscience qu'elle était une mule pour des trafiquants.
C’est mardi que la cour criminelle du Caire, en Égypte, a acquitté Anaïs, une Française de 27 ans originaire de Sainte-Geneviève-des-Bois, dans l’Essonne, et poursuivie pour détention de stupéfiants. La justice a ainsi estimé que la prévenue ignorait sa condition de mule pour des trafiquants. Le Parisien rapporte le déroulé des faits connus : le 12 novembre dernier, Anaïs s’apprêtait à embarquer à Orly à bord d’un vol de la compagnie à bas prix French Bee. Sa destination était Saint-Denis, sur l’île de La Réunion.
Jugée pour détention de drogue : on l’avait convaincue de transporter un prétendu médicament
La jeune femme était accompagnée de sa fille de 2 ans. Le souci était qu’Anaïs transportait un sachet de poudre blanche. Auprès de ses avocats, elle avait expliqué après coup qu’elle avait été contactée peu avant par un homme qui lui promettait de gagner facilement de l’argent en transportant un supposé médicament. La mère de famille, en proie à des problèmes financiers, avait accepté cette mission particulièrement bien rémunérée : 2 000 euros d’office et 2 000 euros à l’arrivée.
Elle encourait un minimum de 20 ans de prison
Alors que son avion survolait le Soudan, le malaise d’un passager avait conduit l’appareil à se poser en urgence au Caire. Quand, le lendemain, Anaïs s’était présentée à l’embarquement, une palpation avait révélé qu’elle avait sur elle une interpellante substance, qui s’avèrera de la drogue et en particulier de la cocaïne. Cela faisait déjà plus d’un an que les douaniers de La Réunion avaient affaire avec des femmes transportant de la drogue, des “mules”.
Anaïs avait alors été placée en garde à vue et incarcérée, son enfant conduite à retrouver son père en France. Mardi matin, le procureur a écarté le crime d’importation de stupéfiants puisque l’Égypte n’était pas la destination initiale de la prévenue. Il a toutefois requis une condamnation minimale de 20 ans d’emprisonnement pour “détention et exportation de stupéfiants”. La cour a finalement été convaincue par les arguments Me Yassine Yakouti, l’avocat français d’Anaïs qui était également représentée par l’Égyptien Me Ossama Ebeid. “Nous avons développé des arguments de forme et de fond”, indique Me Yakouti. “Nous avons notamment plaidé l’absence d’intention de commettre une infraction. Rien dans le dossier ne permettait de dire qu’elle avait connaissance de la nature exacte du produit qu’elle transportait. Elle a livré la même version depuis le départ et il a été constaté qu’elle ne disposait pas d’une forte somme d’argent sur elle.”
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