EELV : Placé ne comprend pas l’alliance avec le Front de gauche
Vendredi après-midi, le président d'EELV au Sénat Jean-Vincent Placé a déploré que les Journées d'été du parti mettent en avant une alliance avec le Front de gauche.
Pourtant président d’EELV au Sénat, Jean-Vincent Placé n’approuve pas l’apparente stratégie de son parti de s’allier au Front de gauche dans le cadre des prochaines régionales. Vendredi après-midi, alors qu’il était en visite au campus universitaire de Lille 3 pour les Journées d’été des écologistes, le sénateur de l’Essonne a dénoncé le visuel de l’évènement.
Dans des propos rapportés par nos confrères du Figaro, il a ainsi reproché à ces Journées d’été d’être « exclusivement tournées sur l’affichage avec le Front de gauche », et que ce qu’il a vu « n’est pas à la hauteur des enjeux ». Jean-Vincent Placé a également manifesté sa désapprobation d’une alliance entre EELV et le Front de gauche dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en région PACA.
Alliance EELV / Front de gauche : « contre-nature et incompréhensible » pour Placé
« En Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en PACA cette stratégie est incompréhensible en termes de réalité électorale et pour les électeurs. » Le président du groupe écologiste au Sénat se dit aussi « stupéfait » de ce rapprochement qu’il considère de même « contre-nature ». En souhaitant plutôt « une alliance populaire » que de « se retrouver tout seuls ou avec des alliés encombrants d’extrême gauche« .
Un départ à prévoir ?
Jean-Vincent Placé a fait savoir qu’il allait observer ce qui se passera dans ces régions concernées par une alliance EELV / Front de gauche : « Si l’on se retrouve avec cette stratégie suicidaire, il y aura des conclusions à en tirer mais on verra le moment venu. » Et si l’on couple cette déclaration à celle accordée quelques heures auparavant au Monde, où le sénateur avait indiqué qu’il « tirerait les conséquences » d’une alliance confirmée, on peut imaginer un départ à venir d’EELV : « La scission qui pouvait se produire après les régionales va arriver de façon certaine après le 12 septembre (le vote des militants EELV dans le Nord de la France) si le parti persévère dans cette stratégie dans le Nord-Pas-de-Calais. »