Ebola : risque de persistance dans le sperme d’anciens malades
Une étude dont les résultats ont récemment été publiés révèle que le virus Ebola pourrait persister pendant au moins neuf mois dans le sperme d'anciens malades.
S’ils sont considérés comme préliminaires, les résultats d’une étude récemment publiés dans la revue spécialisée américaine New England Journal of Medicine appellent déjà à une analyse approfondie de la problématique. Une recherche conduite par le ministère de la Santé de Sierra Leone, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ainsi que les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Au terme de cette étude ayant sollicité 93 volontaires masculins et majeurs de Sierra Leone, les chercheurs en sont ainsi arrivés à la conclusion que le virus Ebola peut persister pendant au moins neuf mois dans le sperme d’anciens malades. Nos confrères du Parisien précisent qu’il s’agissait là de la première étude du genre conduite sur le long terme, où ces 93 sujets ont transmis aux scientifiques des échantillons de leur sperme durant deux à dix mois après avoir été contaminés.
Persistance du virus Ebola chez d’ex-malades : première étude réalisée sur le long terme
Au cours des trois premiers mois, le sperme de neuf hommes est apparu positif à Ebola, de même que celui de plus de la moitié des volontaires dont le prélèvement s’était opéré entre quatre et six mois après l’infection (soit 26 sujets sur 40). Un constat semblable aura également été délivré sur 11 des 43 volontaires pour lesquels le sperme avait été testé entre sept et neuf mois après leur maladie.
Un suivi à apporter jusqu’à un an après la guérison
Par voie de communiqué, Bruce Aylward, responsable de la réponse à Ebola à l’OMS, a déclaré que « cette étude […] nous rappelle que malgré le fait que le nombre de cas d’Ebola continue à diminuer, les survivants et leurs familles sont toujours confrontés aux effets de la maladie ». En ajoutant que « cette recherche apporte davantage d’indices montrant que les malades ayant survécu à Ebola ont besoin d’aide pendant les six à douze mois suivant leur guérison pour s’assurer que leurs partenaires ne sont pas exposés au virus ».