Du risque sanitaire encouru par les employés des gares et métros
Un rapport de l'Agence nationale de sécurité sanitaire pointe les risques auxquels sont exposés les employés des gares et métros, du fait de la pollution de l'air ambiant.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) tire la sonnette d’alarme. En effet, les employés des gares souterraines et réseaux de métro sont exposés à un air ambiant de plus en plus pollué. En cause, les particules dont les relevés montrent une présence en augmentation.
Fer et carbone fortement présents dans les particules aériennes
La mise en garde n’est pas proférée à la légère par l’Anses, dont le rapport conclut à « l’existence d’un risque sanitaire respiratoire et cardiovasculaire lié à l’exposition chronique des travailleurs aux particules de l’air des enceintes ferroviaires souterraines (EFS) ».
L’air qui y circule affiche en effet un taux de pollution bien supérieur à celui présent à l’air libre ou même dans les résidences particulières. Parmi les particules visées, les PM10 et PM2,5. Leur toxicité provient de la présence riche de fer et de carbone. Des métaux qui proviennent en grande parti des anciens systèmes de freinage, lesquels quand ils sont actionnés libèrent les particules par simple frottement.
Les employés chargés de la maintenance, particulièrement exposés
En toute logique, ce sont les employés de maintenance qui se retrouvent les plus exposés à ce type de particules, pour lesquels « Les risques sanitaires sont vraisemblablement plus élevés (…) compte tenu des émissions des motrices diesel et des travaux de maintenance ». Mais les conducteurs de rames de métro, les commerçants installés à proximité ou encore les employés chargés de la sécurité figurent aussi en bonne place.
L’Anses poursuit : « Ce constat justifie la mise en œuvre et la poursuite de mesures de prévention et de réduction des expositions pour l’ensemble de ces catégories de travailleurs et en particulier pour ceux en charge de la maintenance des infrastructures ». Et si l’Agence nationale ne peut établir de « valeur limite d’exposition », elle peut toutefois demander le renforcement des mesures de la qualité de l’air.