Du risque de manger une amande d’abricot
Comme bon nombre de fruits à noyau, pour ne pas dire la totalité, l'abricot ne se déguste que partiellement. Mais si certains consommateurs en fendent le noyau pour en savourer l'amande, ils s'exposent alors à un risque d'intoxication au cyanure.
L’abricot se veut un fruit relativement inoffensif, et si l’on ne se contente que de sa chair, les apparences ne sont en effet guère trompeuses. Mais si son noyau, pas vraiment adapté à une mastication il est vrai, est fendu pour révéler son amande, il présente alors un danger certain pour son consommateur.
Dimanche, l’agence de sécurité sanitaire (Anses) a ainsi rappelé qu’une consommation trop importante de ces amandes peut entraîner un “risque d’intoxication au cyanure”. 154 cas de ce genre ont été recensés entre janvier 2012 et octobre 2017, rapporte Le Dauphiné Libéré.
Noyaux d’abricot : 154 cas d’intoxication au cyanure en 5 ans
Deux cas en particulier témoignent d’une absorption d’amandes pour le moins excessive. Une femme de 54 ans a par exemple été hospitalisée en hypotension après en avoir mangé 50 en l’espace d’une journée. Un homme de 87 ans a quant à lui été victime d’un malaise cardiaque suite à la consommation de 40 de ces amandes.
Il y a près d’an, un Australien de 67 ans s’était retrouvé intoxiqué au cyanure après avoir absorbé des extraits de son cru à base de noyaux d’abricot. Manger trop d’amandes de noyaux d’abricot peut aussi conduire à ressentir les effets suivants : vertiges, sensation de malaise, maux de tête, troubles digestifs, palpitations ou encore gêne respiratoire.
Pas plus d’une moitié par jour pour les enfants
Si elle ne déconseille pas la consommation de ces amandes, l’Anses recommande de la limiter quotidiennement à “environ une à trois amandes pour les adultes et la moitié d’une petite amande pour les enfants”. Le rappel de l’agence a vraisemblablement été motivé par une mode notamment observée sur la toile : “[L’abricot] suscite un engouement que l’on mesure sur Internet où des sites encouragent leur consommation en grande quantité, pouvant aller de 10 amandes par jour en prévention à 60 amandes pour les personnes atteintes d’un cancer”.
Le communiqué de l’Anses le dit pourtant bien : à ce jour, “il n’existe aucune preuve scientifique” d’un supposé caractère préventif ou curatif de l’abricot sur le cancer.