D’où vient l’expression “soulever un lièvre” ?

Un lièvre. Image d'illustration.SvenZiegler / Pixabay
On dit que l'on a "soulevé un lièvre" après avoir supposément décelé un problème. Mais pourquoi la référence animale ?
“Je crois bien avoir soulevé un lièvre ici.” Quand on entend cette phrase, c’est que son auteur(e) a vraisemblablement décelé un problème que personne d’autre autour n’avait encore repéré. L’expression “soulever un lièvre”, d’ailleurs également connue sous la forme “lever un lièvre”, peut donc facilement se comprendre. Quant au pourquoi de la présence du lièvre dans la formule, l’explication va un peu plus loin.
“Soulever un lièvre” : une origine du XVIIe siècle
L’expression “soulever un lièvre” date du XVII siècle, et provient du langage des chasseurs. Quoi de plus normal, finalement, quand on sait que le lièvre est une proie particulièrement ciblée ? Quand la bête est débusquée, le chasseur l’oblige à courir alors que le lièvre n’a aucun véritable échappatoire. Et si le chasseur n’est pas seul, c’est celui qui verra en premier l’animal dans son champ de vision qui aura le plus de chances de l’attraper. La formule “soulever un lièvre”, comme soulevé par le site des expressions françaises, a ici pour sens celui de voir avant les autres.
De l’utilité de voir avant de débusquer
Concernant la signification que l’on prête aujourd’hui à l’expression, elle tend à mettre en parallèle une difficulté et une bête toutes deux cachées mais qui sont ressenties relativement tôt. Même si, dans le cas animalier, on y voit possiblement un peu plus clair.
Une autre expression au même sens mais plus ancienne encore
Pour finir, il existe une autre formule dans le sens est semblable à celui exprimé plus haut : “C’est là que git le lièvre”. Mais même si étant antérieure à l’autre expression, car remontant au XVIe siècle, elle ne semble pourtant pas être celle dont on se rappelle le mieux.