D’où vient l’expression « coûter bonbon » ?
Pourquoi l'expression "coûter bonbon" désigne quelque chose d'onéreux, alors qu'une friandise est généralement très abordable ?
Quand on utilise l’expression « coûter bonbon », c’est parce que la chose qui est ainsi désignée est particulièrement inaccessible pour une majorité de bourses. On peut par exemple dire qu’une maison ou une voiture « coûte bonbon », parce que l’un ou l’autre coûte tout simplement (très) cher. Mais pourquoi avoir solliciter un bonbon qui, à l’inverse, apparaît comme un bien plus plus facile à acquérir ?
« Coûter bonbon » : une origine du XXe siècle
La formule trouve son origine au début du XXe siècle, et est donc relativement récente. Au départ, elle n’avait pas la forme qu’on lui connait aujourd’hui. On disait ainsi « coûter bon » pour parler de quelque chose de coûteux. Le « bon » aurait été doublé au fil du temps pour appuyer le caractère onéreux du bien, et cette explication ne dresse par conséquent aucun lien direct avec la friandise.
Un mot qui désigne aussi les parties intimes…
À y regarder plus loin, le mot « bonbon » peut être rattaché à un aspect coûteux. Ainsi, en argot, des expression emploient ce terme pour désigner les parties intimes. Une personne habillée court pourra recevoir le commentaire que sa jupe est « à ras le bonbon ». Un individu énervant sera quant à lui à même de « casser les bonbons ». L’appareil génital étant considéré comme précieux (Ne parle-t-on pas aussi de « bijoux de famille » ?), le « bonbon » peut avoir alors une plus grande valeur que celle habituellement prêtée.
… avec une expression alternative
Pour rappel, une autre expression courante veut peu ou prou dire la même chose : « coûter la peau des fesses » ramène également à une partie intime du corps que l’on estime très chère.