D’où vient l’expression « faire les 400 coups » ?
L'expression "faire les 400 coups" signifie s'adonner à une série d'actes de délinquance. Mais d'où vient ce nombre ?
Une personne à qui l’on prête « 400 coups » est généralement quelqu’un qui, à une période de sa vie, s’est livrée à des actes réprouvés par la morale. Mais si l’on l’observe l’expression de plus près, on pourra s’interroger sur le nombre de coups évoqués, ou même sur la pertinence de l’utilisation du mot « coups ».
« Faire les 400 coups » : une expression qui remonterait au XVIIe siècle
Il semblerait que l’expression « faire les 400 coups » remonte au XVIIe siècle, et plus précisément vers 1621. En ce temps, rapporte 20 Minutes, la ville de Montauban aurait été assiégée par Louis XIII, qui était alors en guerre contre les protestants. 400 coups de canon auraient été tirés, interrompant visiblement les festivités auxquelles les habitants prenaient part. L’effet désiré n’aurait toutefois pas été constaté, avec des Montalbanais encore plus décidés à ne pas se soumettre au roi. Lequel n’aurait mis qu’une poignée de jours avant de retirer ses troupes de la ville.
Une explication contestée à plus d’un titre
Les historiens estiment que cette explication est assez peu crédible. D’une part car l’artillerie de Louis XIII était bien plus limitée, en affichant ainsi a priori une capacité de 59 tirs. D’autre part, les protestants de cette époque n’étaient, nous dit-on, pas vraiment disposés à faire la fête.
Un nombre qui n’a pas toujours été celui-ci
Des auteurs, comprenant notamment Émile Zola et Marcel Proust, employaient l’expression en ne mentionnant non pas 400, mais 119 coups. Aujourd’hui, du fait d’une formule ancrée dans la langue française, il serait quelque peu déstabilisant de modifier ce nombre.