D’où l’hippocampe tire-t-il son surnom de cheval de mer ?
D'où l'hippocampe tire-t-il son surnom de cheval de mer ? Un poisson tout à fait unique et étonnant, mais en danger.
L’hippocampe, du grec “hippos” (cheval) et “kampos” (monstre marin), est un poisson de la famille de Syngnathidae que l’on peut trouver dans les eaux du monde entier. Aussi appelé cheval de mer pour sa morphologie des plus étonnantes, l’hippocampe est une espèce en danger. Mais à quoi doit-il ce surnom au juste ? Explication.
D’où l’hippocampe tire-t-il son surnom de cheval de mer ?
Avec plus de 200 robes différentes connues à ce jour, le corps de l’hippocampe dispose de nombreux anneaux osseux et d’une nageoire dorsale lui permettant de se déplacer à la verticale. Avec sa queue préhensile, il est souvent fixé à une algue ou autre végétal marin. Incapable de se déplacer rapidement, il a dû mettre au point une technique de chasse adaptée : l’animal tend des embuscades aux petits crustacés et se sert de sa bouche tubulaire pour les aspirer. Cet art du camouflage lui est aussi très salvateur face aux prédateurs.
Mais si l’on parle de l’hippocampe en tant que “cheval de mer”, c’est principalement dû à sa tête allongée qui n’est pas sans rappeler celle d’un cheval. Certains voient aussi dans le déplacement de ce poisson un cheval au galop, à une vitesse bien moindre, évidemment. Par ailleurs, dans la mythologie grecque, le “cheval marin” est une créature fantastique ayant une tête de cheval et un corps de poisson ou de serpent, avec une longue queue recouverte d’écailles. On les retrouve tirant le char de Poséidon, dieu de la mer.
Un poisson tout à fait unique et étonnant, mais en danger
Particularité tout à fait étonnante chez l’hippocampe, la gestation est masculine. C’est le mâle qui couve les nombreux œufs pondus par la femelle à l’intérieur de sa poche ventrale et qui mettra bas. Le processus dure environ trois semaines et un autre démarre presque immédiatement avec les ovocytes de la même femelle. Ce qui en fait un animal à nul autre pareil.
Malheureusement, avec sa faible vitesse de déplacement, c’est un poisson très vulnérable, tant face aux prédateurs naturels qu’aux pêcheurs et autres braconniers. D’après la Liste Rouge des Espaces Menacées en Méditerranée, pas moins de 15 % des espèces d’hippocampes et syngnathes sont menacées d’extinction. La perte et la dégradation de son habitat n’aident en rien.