Donald Trump compte fortement restreindre l’accès aux soins de transition de genre

Image d'illustration. Paysage serein arborant fièrement un drapeau arc en ciel sous un ciel clair.ADN
Donald Trump prévoit de renforcer les restrictions sur les traitements médicaux liés à la transition de genre, compliquant significativement l'accès à ces soins pour les personnes transgenres aux États-Unis, dans le cadre de ses priorités politiques annoncées.
Tl;dr
- Interdiction des soins de transition pour mineurs trans.
- Forte opposition des associations et soignants.
- Mesures susceptibles d’être contestées en justice.
Un tour de vis fédéral sur les soins transgenres
En ce 18 décembre 2025, l’administration Trump vient de franchir un nouveau cap. Sous l’impulsion de son ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr., une série de mesures a été dévoilée pour restreindre l’accès aux traitements de transition de genre chez les jeunes Américains transgenres.
Même dans les Etats où ces pratiques médicales restent légales, l’annonce vise à en rendre l’accès pratiquement impossible. Le mécanisme : priver les hôpitaux proposant ces actes de tout soutien financier fédéral. Dès lors, pour beaucoup d’établissements, assurer ces traitements serait hors de portée.
Des réactions immédiates et un climat tendu
Sans surprise, la réaction des associations de défense des droits LGBT+ et des professionnels de santé ne s’est pas fait attendre. Ces acteurs dénoncent unanimement une attaque directe contre des « soins qui sauvent des vies », selon leurs mots.
De leur côté, les autorités fédérales avancent une toute autre lecture : lors d’une conférence de presse, Robert Kennedy Jr. a évoqué des « dommages physiques et psychologiques durables infligés à des jeunes vulnérables » par ces traitements, qu’il accuse d’être guidés par « des considérations idéologiques ». Cette rhétorique n’est pas nouvelle au sein du gouvernement républicain.
L’arrière-plan d’un débat explosif
La question de l’accès des mineurs aux traitements hormonaux ou chirurgicaux suscite depuis plusieurs années un intense débat public aux Etats-Unis, mais aussi à l’international. Depuis son retour à la présidence, Donald Trump n’a eu de cesse d’éroder les droits obtenus par les personnes transgenres.
On se souvient déjà du retour en arrière sur leur accès aux forces armées. Au printemps dernier, le ministère avait d’ailleurs publié un rapport alarmiste sur les « risques significatifs » liés à ces actes médicaux – un rapport aussitôt contesté par la communauté scientifique.
Et maintenant ? Un futur incertain
Pour autant, rien n’est encore joué : avant une éventuelle application, les mesures devront faire l’objet d’une consultation publique. De nombreux acteurs prévoient déjà de saisir la justice si elles venaient à être adoptées. On peut donc s’attendre à voir plusieurs fronts juridiques s’ouvrir dans les prochains mois. Pour mémoire, voici ce que prévoit ce nouveau tour de vis :
- Suspension du financement fédéral pour les établissements proposant ces soins.
- Restriction généralisée, même dans les États qui autorisent ces pratiques.
- Mobilisation attendue des associations et recours devant les tribunaux.
Dans ce contexte déjà inflammable autour du droit des personnes transgenres, la décision de l’administration Trump risque fort d’alimenter une nouvelle vague de contestation politique et sociale partout sur le territoire américain.