Dominique Raimbourg, rapporteur de la loi Taubira, précise ses propos sur les attouchements sexuels
Le député PS qui avait indiqué que les attouchements sexuels dans le contexte familial ne méritaient pas une peine de prison s'est expliqué
Le 27 mai dernier, le Figaro avait révélé les extraits de la conférence de presse donnée par le député PS Dominique Raimbourg, rapporteur de la nouvelle loi pénale Taubira, et notamment que l’élu considérait qu’il existait une échelle de valeur entre les délits et crimes sexuels, selon qu’ils étaient pratiqués ou non dans un contexte familial.
Le quotidien, qui n’a fait que retranscrire des paroles publiques, exprimées devant une assemblée de journaliste, et qui ont choqué une grande partie des lecteurs qui en ont eu connaissance, est accusé depuis quelques jours par l’élu de faire campagne contre la loi Taubira.
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Dominique Raimbourg précise ses propos
Devant la levée de boucliers sur les réseaux sociaux et par les élus de l’opposition, Dominique Raimbourg a tenu à préciser ses propos, et a indiqué via Twitter et au magazine Le Lab d’Europe 1, notamment, qu’il n’a pas tenté de minimiser la gravité de certaines agressions sexuelles, mais qu’au contraire, il a tenté d’établir que devant plusieurs faits graves, tous ne sont pas à sanctionner de la même manière.
Une manière bien maladroite de se sortir du débat par le haut, qui n’a pas vraiment convaincu jusqu’à présent. Pour rappel, la loi Taubira sur la “contrainte pénale” vise les auteurs d’infractions qui encourent moins de cinq ans de prison et peut leur permettre d’échapper à l’incarcération par des mesures de privation de libertés alternatives, en milieu ouvert. Elle concernera les délits de vol simple, dégradations, usage de stupéfiants, conduite en état alcoolique et délits routiers, violences et agressions sexuelles.