Dominique Farrugia (ex- Les Nuls) atteint d’une sclérose en plaques : « je ne demande pas la charité, je demande l’égalité »
A l'occasion de la sortie de son livre autobiographique 'Elle ne m'a jamais quitté ' publié aux éditions Robert Laffont, l'humoriste Dominique Farrugia s'est confié.
Faire face à la maladie, combattre, ne pas perdre espoir…Pour Dominique Farrugia (59 ans) tout n’est pas simple tous les jours. Frappé par une sclérose en plaques, alors qu’il n’a que 28 ans en 1990. Au faîte de la gloire, il va devoir composer avec cette terrible nouvelle.
Dans son ouvrage ‘Elle ne m’a jamais quitté ‘, il explique : ‘À ceux qui croient que notoriété rime avec facilité, je raconte mon histoire, faite d’éclats de rire, de moments d’émotion, mais ponctuée de douleurs et de doutes. L’occasion de braquer les projecteurs sur les 12 millions de handicapés de France pour qu’ils soient enfin pris en compte par les politiques. Je demande à nos dirigeants de réagir pour soulager la souffrance des citoyens en situation de handicap‘, écrit-il.
Je demande à nos dirigeants de réagir
Sur l’antenne de franceinfo, il tente d’alerter le gouvernement : « Il faut considérer une personne touchée par le handicap comme une personne normale. J’avais envie de parler dans ce livre, d’une part de ma maladie, la sclérose en plaques, premier cas d’invalidité chez les moins de 35 ans après les accidents de la route, mais aussi du handicap en général, visible ou invisible. En France, on oublie, c’est-à-dire qu’on aime faire la charité. Moi, je ne demande pas la charité, je demande l’égalité« , lance Dominique Farrugia.
J’essaie de voir comment je marche
Alors qu’il n’a que 28 ans, il apprend avoir la sclérose en plaques. Ce jour là, Dominique Farrugia n’a pas vraiment de ‘réaction’ : « J’estime avoir eu de la chance de ne pas m’être laissé aller, d’avoir continué, d’avoir eu ce mantra qu’on m’a donné : « Tu traites ta maladie de deux façons. Ou comme une amie, tu te plains et tu restes au lit. Ou comme une ennemie, tu te lèves, tu marches et tu vas travailler ». J’ai gardé ça au fond de moi et je me suis battu jusqu’à aujourd’hui. Quelqu’un me demandait : « Qu’est-ce que tu fais le matin en te levant ? » J’essaie de voir comment je marche« .