Quand on dit que "ça en vaut la peine", la phrase ne nécessite pas de correction. En revanche, une fois conjuguée au subjonctif présent, elle peut donner lieu à des erreurs, et une en particulier.
On peut se l’avouer, ces deux formulations sonnent familièrement à l’oreille. “Je ne pense pas que ça en vale la peine” et “Tu ne crois pas que ça en vaille la peine ?” ont toutes deux un sens similaire. À savoir que l’on se pose la question de savoir si telle action ou pensée mérite d’être considérée ou effectuée. Mais l’une de ces phrases est incorrecte, et nous allons rapidement voir laquelle.
“Que ça en vaille la peine” : l’orthographe à privilégier
C’est donc l’expression “que ça en vaille la peine” qui doit être retenue. Mais pourquoi commettrait-on l’erreur de sélectionner l’autre formulation ? Pour commencer, c’est le verbe valoir qui est concerné ici, et il ne comprend qu’un seul “l”. Il serait donc logique de penser qu’à la troisième personne du subjonctif présent, il en soit également ainsi.
À d’autres personnes du subjonctif présent, le “l” n’est pas doublé
Qui plus est, quand on regarde les 1re et 2e personnes du pluriel du subjonctif présent, on observe que le verbe valoir ne comporte qu’un unique “l” : “que nous valions” et “que vous valiez’. Toutes les autres personnes se doivent d’être écrites avec un “l” doublé.
Un moyen mnémotechnique
En admettant que la règle des exceptions nous-vous soit acquise, comment garder à l’esprit que la majorité des personnes du subjonctif présent se conjuguent avec deux “l” ? Un moyen mnémotechnique existe. Il suffit tout simplement de se dire que la chose en vaut tellement la peine que l’on n’hésite pas à lui confier un “l” supplémentaire, par rapport à son infinitif.