Disparition Fiona : l’enquête piétine et met en valeur de nombreuses zones d’ombre
La disparition de Fiona est rythmée par les zones d’ombre et la justice attendait des réponses lors de cette confrontation.
L’affaire de la disparition de Fiona s’est déroulée en deux volets. Le premier concerne la version de Cécile Bourgeon qui date du 12 mai 2013. A cette époque, elle alerte les gendarmes et révèle que sa fillette de 5 ans a disparu. La mère de famille raconte aux enquêteurs que son enfant était avec sa sœur Éva dans le parc de Montjuzet situé à Clermont-Ferrand. Étant enceinte, elle révèle qu’elle s’est assoupie sur le banc du parc et à son réveil Fiona avait disparu. Cécile Bourgeon va maintenir cette version des faits jusqu’au mois de septembre. Elle est intervenue à la télévision notamment pour demander à la police et la justice de se presser, car elle voulait retrouver son enfant.
Où est le corps de Fiona ?
La disparition de Fiona comporte un second volet qui est le premier rebondissement. Les enquêteurs découvrent qu’il y a des incohérences dans la version apportée par Cécile Bourgeon. Les enquêteurs n’arrivent pas à reconstituer le planning exact du couple et de nombreuses zones d’ombre apparaissent. Lors de sa garde à vue, Cécile Bourgeon craque et révèle que son compagnon, Berkane Maklouf a porté un violent coup au visage de Fiona. Cette dernière victime d’un hématome est retrouvée sans vie le dimanche matin. Deux versions s’affrontent puisque de son côté le beau-père de l’enfant révèle qu’il lui a donné une fessée, car elle se faisait vomir en imitant sa mère enceinte de Bilal. Depuis, les enquêteurs ont programmé trois recherches dans le parc d’Aydat à 30 kilomètres de Clermont-Ferrand, mais le corps de Fiona n’a pas été retrouvé.
Comment Fiona est-elle morte ?
Au fil des semaines, la liste des zones d’ombre s’est allongée. Cécile Bourgeon a précisé que sa fille avait reçu un violent coup plusieurs jours avant sa mort. Des témoins ont vu l’enfant avec un bandeau qui dissimulait ce fameux hématome qui s’était étendu le samedi jusqu’à l’œil. Le Procureur de la République avait révélé dans une conférence que l’enfant se trouvait pendant la semaine qui a précédé sa mort dans un état précaire. Toutefois, la justice attend des réponses, car les circonstances du décès sont encore floues. Comment est-elle morte ? Était-elle victime de violences récurrentes ? A-t-elle ingurgité des médicaments ? L’autopsie du corps de Fiona est donc fondamentale pour la suite de l’enquête et les enquêteurs espèrent retrouver la fillette. Mais une source proche du dossier a révélé à Metronews que le couple « n’a pas vraiment intérêt à ce que le corps de la petite soit découvert ».
Cécile Bourgeon est moins affirmative
En effet, la version de Cécile Bourgeon n’est pas celle de Berkane Maklouf. Aujourd’hui, seul le corps de Fiona peut donner raison à l’un ou à l’autre. L’autopsie peut également révéler une autre vérité, celle que son beau-père et sa mère dissimulent peut-être. Dans tous les cas, les juges d’instruction et le procureur de la République attendaient beaucoup de cette confrontation de vendredi, mais aucune zone d’ombre n’a été éclaircie. Cécile Bourgeon paraissait même moins « affirmative sur les deux moments de violences, à une date proche des faits qu’elle attribuait à Berkane Maklouf » selon l’avocat de ce dernier.
La procédure n’avance pas
Celui de la mère de famille, Me Renaud Portejoie a précisé qu’il n’y avait pas eu d’éléments nouveaux selon le Nouvel Observateur : « Aujourd’hui c’est compliqué. On attendait tous beaucoup de cette confrontation tout simplement parce qu’on imaginait qu’elle permettrait peut-être de révéler le lieu d’inhumation de Fiona […] Aujourd’hui, on se demande quel est l’élément nouveau qui permettrait de faire avancer cette procédure. On est un peu déçus tous ».