Disneyland Paris : un jeune homme trisomique refusé d’accès à une attraction
Le 21 avril dernier, un jeune homme atteint de trisomie 21 a été refusé d'accès à une attraction de Disneyland Paris. Sa mère estime qu'il a été victime d'un "délit de faciès", quand la direction du parc invoque une raison de sécurité.
Les fait se sont produits le dimanche 21 avril dernier. Benjamin, 24 ans et atteint de trisomie 21, se trouvait avec sa mère Sophie à Disneyland Paris. Le jeune homme souhaitait accéder à l’attraction Toy Soldiers Parachute Drop, le personnel du parc l’en a empêché.
Citée par Actu Essonne, qui révèle l’information, la mère de Benjamin raconte que ce dernier voulait s’essayer à cette attraction en priorité. Après une heure passée dans la file d’attente et alors que le binôme s’apprêtait à embarquer dans des capsules, il a fallu une question et une réponse pour que cette fin d’après-midi tourne court.
Jeune trisomique refusé à une attraction, on lui propose la priorité ailleurs
“C’est là que tout à basculé”, affirme Sophie. “J’ai été interpellée par un des agents du parc. Il m’a demandé si mon fils était handicapé, avant de me dire que les personnes atteintes de maladie mentale n’avaient pas le droit de faire cette attraction.”
Une seconde personne du personnel serait alors arrivée pour offrir à Benjamin et sa mère la priorité pour d’autres attractions. Mais Sophie a refusé, expliquant que son fils “attendait cette attraction depuis longtemps, qu’il en rêvait, que c’était une de ses préférées.”
Une signalisation partielle
La mère de famille poursuit. Benjamin et elle se sont installés dans la nacelle après avoir insisté pour être acceptés : “Ils refusaient de démarrer l’attraction tant que Benjamin ne l’avait pas quittée. Quand le manager est arrivé, ils m’ont demandé pourquoi je ne m’étais pas présentée à eux à l’arrivée dans la queue avec une carte de priorité, m’accusant de ne pas l’avoir fait”.
La direction du parc a invoqué un risque de sécurité en cas de panne. La mère du jeune homme a eu beau assurer qu’elle aurait alors “géré” la situation, rien n’y a fait. Trois quarts d’heure plus tard, elle a finalement accepté les propositions du parc pour ne pas “empirer les choses”.
Pour Sophie, qui a depuis déposé plainte et alerté le Défenseur des Droits et la secrétaire d’État en charge du handicap, son fils a été victime d’un “délit de faciès”. Le Parisien souligne que seul le plan du parc mentionne que cette attraction est interdite aux personnes souffrant de handicap mental, et que cette signalisation n’apparaît donc pas dans les allées ou près de la file d’attente.