Dijon : un juge soupçonné d’avoir proposé des relations sexuelles incluant sa fille de 12 ans
Un juge dijonnais de 55 ans a été récemment mis en examen pour avoir proposé sa fille de 12 ans dans le cadre de rapports sexuels libertins. L'épouse du mis en cause affirme qu'elle n'en savait rien.
Cette affaire, révélée par Europe 1, concerne un couple de magistrats exerçant à Dijon (Côte-d’Or). Cet homme et cette femme avaient pour habitude de passer par des sites internet libertins afin de se livrer à des relations sexuelles à plus de deux personnes. C’est quand le juge a commencé à proposer d’inclure sa fille de 12 ans, en plus de son épouse, dans ces rapports libertins que les autorités en ont été alertées. On nous précise que les messages laissés par cet homme n’ont jamais eu de réponse mais qu’ils ont malgré tout été signalés. À l’automne dernier, une enquête préliminaire était ouverte.
Soupçonné d’avoir proposé sa fille pour des rapports sexuels : l’épouse hors de cause
Les enquêteurs ont découvert que le juge joignait à ses propositions une photographie de sa fille en maillot de bain. Le jeudi 4 juin dernier, l’homme de 55 ans et son épouse ont été placés en garde à vue et interrogés par la police judiciaire (PJ). La femme, qui a affirmé qu’elle ignorait que son époux avait proposé leur fille pour leurs rapports libertins, a été relâchée. Aux dernières nouvelles, elle ne fait l’objet d’aucune poursuite.
Le mis en cause évoque des “fantasmes”
Le quinquagénaire a tenté de minimiser les faits, expliquant ainsi qu’il n’avait fait que mentionner des “fantasmes” et qu’il ne les aurait jamais réalisés. Également entendue par les enquêteurs, la fillette n’aurait été victime d’aucune atteinte d’ordre sexuel. Au terme de sa garde à vue, le suspect a été déféré au parquet de Besançon où le dossier a été dépaysé. L’homme a depuis été mis en examen pour “corruption de mineur de 15 ans aggravée” et “offre, même non suivie d’effet, à une personne de commettre à l’encontre d’un mineur un viol, une agression sexuelle ou de la corruption de mineur”. Cet ex-juge pour enfants a été relâché sous contrôle judiciaire et défendu d’exercer une activité professionnelle en contact avec des enfants. L’affaire a été signalée au ministère de la Justice et la garde des Sceaux Nicole Belloubet a demandé la suspension temporaire de ce juge. Ultérieurement jugé en correctionnelle, le mis en cause encourt un maximum de 10 ans de prison et un million d’euros d’amende.