Dieudonné/Valls : la quenelle de trop ?
A la suite de plusieurs polémiques, Manuels Valls souhaite intervenir pour interdire le spectacle de Dieudonné.
Hier, nous vous parlions du footballeur Nicolas Anelka faisant une quenelle pour célébrer son but dans son nouveau club anglais. Un peu plus tôt dans la semaine, 6 jeunes de la communauté juive de Lyon s’en sont pris physiquement à un homme qui avait publié sur les réseaux sociaux une photo de lui faisant une quenelle. Tandis que le parc Astérix est au coeur d’une polémique après que des visiteurs se soient pris en photo, faisant le geste de la quenelle avec 2 employés portant les costumes d’Astérix et Obelix. De plus, une vidéo, filmée en caméra cachée a également été dévoilée montrant Dieudonné déclarer à propos du journaliste qui présente la matinale de France Inter : “Moi, tu vois, quand je l’entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz… dommage”.
Manuel Valls veut interdire le spectacle de Dieudonné
La quenelle de trop pour Manuel Valls ? Ce geste rendu célèbre par l’humoriste Dieudonné dans ses spectacles est considéré par beaucoup comme un symbole antisémite. Pour le ministre de l’Intérieur, une “nouvelle limite, extrêmement grave, a été franchie”, a-t-il déclaré dans Le Parisien. “Je vais donc adresser une instruction au préfets. A l’occasion de chaque spectacle, ils devront apprécier si le risque de trouble est caractérisé et justifie d’interdire la représentation.” Pour “casser cette mécanique de haine”, Manuel Valls sera ferme et promet qu’il n’écartera “aucune possibilité, y compris un durcissement de la loi”. “Dieudonné est antisémite et raciste”, affirme le ministre de l’Intérieur.
Certains spectacles de Dieudonné déjà annulé
Avant même l’annonce de Manuel Valls, certaines municipalités avaient déjà pris la décision d’annuler la représentation de Dieudonné. L’humoriste devait se produire dans 27 salles de France, dont certaines sont déjà complètes. Mais les mairies de Nice, Montbéliard et Caen ont décidé d’annuler les dates. Les mairies de Bordeaux et Marseille étudient également les moyens pour en faire de même.