Dieudonné en garde à vue pour “apologie du terrorisme”
Ce matin, Dieudonné a été placé en garde à vue pour "apologie du terrorisme", à la suite d'un message publié dimanche sur Facebook.
Ce matin, Dieudonné a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour “apologie du terrorisme”, comme l’indique 20 Minutes.fr. Lundi, le parquet de Paris avait ouvert cette enquête, à la suite d’un message publié par l’humoriste dimanche sur Facebook.
Dieudonné se sent “Charlie Coulibaly”
Alors que plus de trois millions de Français se rassemblaient dimanche pour une grande marche républicaine dans de nombreuses villes, Dieudonné avait écrit sur sa page officielle se sentir “Charlie Coulibaly”, faisant ainsi une double référence à Charlie Hebdo, cible des attaques de mercredi dernier, et à Amedy Coulibaly, auteur de la prise d’otages meurtrière d’un hypermarché casher de la Porte de Vincennes.
Bernard Cazeneuve, le Ministre de l’Intérieur, avait alors annoncé qu’il demanderait au Parquet de Paris d’ouvrir des poursuites contre l’auteur du message. “J’envisage de donner les suites les plus sévères à cette déclaration qui, après la manifestation d’hier, témoigne d’une irresponsabilité, d’un irrespect et d’une propension de cet individu à attiser la haine et la division“, avait indiqué le ministre alors qu’il rendait hommage aux policiers disparus à la Préfecture de Paris.
Manuel Valls annonce des poursuites judiciaires
Même si le message a été rapidement effacé dimanche, Dieudonné a été cité par Manuel Valls au cours de son discours à l’Assemblée nationale mardi. Le Premier Ministre a évoqué “un humoriste, récidiviste de la haine” faisant salle comble, et avait à son sujet indiqué : “Il faut que la justice soit implacable à l’égard de ces prédicateurs de la haine.”
En 2014, Dieudonné M’Bala M’Bala avait lancé son propre parti politique en association avec l’essayiste d’extrême droite Alain Soral. L’humoriste de 48 ans a également déjà été plusieurs fois condamné pour antisémitisme. Il fait également l’objet d’instructions judiciaires pour fraude fiscale, blanchiment, abus de biens sociaux, après avoir lancé l’année dernière un appel aux dons afin de régler ses amendes.