Paris : deux policiers jugés aux assises pour le viol d’une touriste canadienne
C'est en ce lundi que débute à Paris le procès aux assises de deux policiers de la Brigade de recherche et d'intervention. Ils sont accusés d'avoir violé une touriste canadienne le 23 avril 2014 au 36, quai des Orfèvres.
Les faits remontent au 23 avril 2014 au soir. Alors qu’elle passait la soirée dans un bar qu’elle connaissait, soirée où ses sens avaient possiblement été perturbés par une forte consommation d’alcool, Emily avait suivi deux policiers en toute confiance.
Les fonctionnaires avaient ainsi proposé à cette touriste canadienne de 34 ans de lui faire visiter les locaux du 36, quai des Orfèvres. Une fois sur place, elle se serait fait servir du whisky, alors qu’elle n’avait manifestement pas besoin de boire davantage pour être ivre.
Viol présumé au 36, quai des Orfèvres : les policiers nient
Trois hommes auraient alors abusé d’elle sans que la victime puisse voir le visage de ses agresseurs. Après être sortie du bâtiment de la BRI (Brigade de recherche et d’intervention) en état de choc et sans ses collants, Emily aura déposé plainte. Depuis, elle affirme qu’ils avaient finalement été deux hommes à s’en prendre à elle.
Pour les deux mis en cause, la trentenaire était consentante. Mais comme l’indique Le Figaro, de curieux éléments figurent au dossier, comme le fait que des fichiers aient été effacés de certains téléphones portables des policiers, ou encore que l’analyse de sous-vêtements masculins ait révélé la présence de traces d’ADN mélangées des accusés et de la plaignante.
Un non-lieu avait été prononcé en juillet 2016
Le 20 juillet 2016, un non-lieu avait été rendu dans cette affaire, avant que le 28 septembre 2017, Antoine Q., 40 ans et Nicolas R., 49 ans, soient renvoyés devant la cour d’assises. Pour les deux juges d’instruction qui avaient été saisies de l’information judiciaire, “les mensonges [des mis en cause] s’expliquent plus simplement [NDLR : par une volonté de dissimuler une liaison extraconjugale] que les incohérences dans le discours”.
C’est donc en ce lundi que débute à Paris le procès aux assises de ces deux policiers. Le verdict est attendu pour le 1er février prochain. S’ils sont reconnus coupables des faits dont on les accuse, ils pourront être condamnés à 20 ans de réclusion criminelle.