Deux fois plus d’alcool dans des bains de bouche que dans le vin
Verre à dent ou verre de vin ? Si, dans les deux cas, on peut y trouver de l'alcool, c'est dans des proportions auxquelles on ne penserait pas forcément de prime abord.
Les bains de bouche pourraient ne pas être aussi inoffensifs qu’on voudrait le croire. En mai 2009, un fabricant de ce genre de produits avait rappelé des milliers de bouteilles après avoir constaté des “problèmes microbiologiques” à même de provoquer des infections thoraciques. Il avait ensuite été confirmé que le souci provenait davantage d’une anomalie de production que de la manière même dont était conçu le bain de bouche. Pourtant, quelques mois plus tôt, rappelle le Daily Mail Online, ce type de liquide avait fait l’objet d’une préoccupante révélation.
Bains de bouche et risque de cancer : un lien avait été établi dans un rapport
En janvier 2009, un rapport publié dans le Dental Journal of Australia indiquait qu’il existait des “preuves suffisantes” de liens entre les bains de bouche et le risque de cancer de la bouche. Le principal problème semble être celui d’une forte teneur en alcool dans les produits buccaux. Certains d’entre eux présentent ainsi jusqu’à 26,9 % d’alcool, alors que le vin n’en contient que 12%, soit moins du double. Des utilisateurs de bain de bouche en sont même devenus dépendants du fait de leur puissance… alcoolique ?
Se gargariser n’est pas avaler ?
Les partisans de ces produits assurent que puisqu’il n’est question que de se gargariser avec, le risque de cancer est minime voire nul. Sauf que pour le docteur Philip Stemmer, à la tête du Fresh Breath Centre à Londres (Royaume-Uni), cette probabilité est, au contraire, bien présente. En effet, les étiquettes des bains de bouche préconisent souvent des gargarises de 30 secondes minimum, soit une durée bien supérieure à celle d’une gorgée d’alcool dans la bouche. Précisons pour finir qu’il existe des bains de bouche sans alcool, à base d’eau, avec une efficacité presque équivalente à celle des premiers.