Deux ans après la première greffe de pénis, l’homme se porte bien
Cette première greffe, en Afrique du Sud, avait ouvert la voie à deux autres opérations du même genre.
C’est en mars 2015 que le jeune homme alors âgé de 21 ans avait été opéré avec succès. Il avait dû subir une amputation à 18 ans, à la suite d’une circoncision rituelle suivie d’une gangrène.
Nommée ukwaluka ou ulwaluko, cette circoncision est un rite, pour les jeunes hommes de la tribu Xhosa, de passage à l’âge adulte. L’année où le jeune homme a été opéré, une quinzaine de garçons sont morts en raison des complications.
Une opération de plus de 9 heures
Et des centaines d’autres ont dû aussi subir une amputation. Celui dont il est question, et qui a donc été le premier greffé du pénis, a été opéré par le Pr Andre van der Merwe, chef de l’unité de neurologie de l’université Stellenbosch. Dans la revue médicale The Lancet, le chirurgien raconte que le pénis avait été prélevé sur un donneur de 36 ans en état de mort encéphalique, avant une opération de plus de 9 heures.
Les mois suivants, des complications avaient contraint les médecins à opérer à nouveau ou à réduire les doses d’immunosuppresseurs. Des effets qui ne sont aujourd’hui plus que des mauvais souvenirs.
Une vie sexuelle retrouvée
Quelques semaines après son opération, le patient a en effet rapporté avoir eu un rapport sexuel satisfaisant alors qu’il avait ordre de rester chaste. Et 6 mois plus tard il devenait papa, sa compagne étant enceinte quand il était dans le bloc opératoire.
Quant à l’équipe médicale ayant réalisé cette greffe, elle a en mai dernier réussi une deuxième opération. Et en mai 2016, une équipe américaine y parvenait aussi.