Des tiques géantes de plus en plus présentes en Europe
Depuis quelques mois, on observe de plus en plus de tiques géantes en Europe, même si le chiffre de cette présence reste relativement faible. La particularité de cette espèce, outre ses dimensions, est une capacité de pourchasser sa proie.
Les tiques géantes, de leur nom scientifique Hyalomma marginatum, semblent avoir récemment fait leur nid, du moins l’un d’eux, aux Pays-Bas. Début juillet, un spécimen de cette espèce avait ainsi été découvert dans la région de l’Achterhoek (est), et à la mi de ce mois, un autre avait été détecté dans le village d’Odoorn (nord). Il convient de se méfier tout particulièrement de cette espèce par rapport aux tiques dites classiques, et pas seulement pour des dimensions plus importantes.
La Hyalomma marginatum peut courir après sa proie sur 100 mètres
Comme le rapporte Nice-Matin, il est vrai que ces tiques peuvent atteindre une taille trois fois plus conséquente que les autres tiques. Mais la Hyalomma marginatum se distingue aussi par un caractère plus agressif, le sol comme cachette en lieu et place de brindilles et également la capacité de pourchasser sa proie. Elle peut ainsi courir après sa cible sur une centaine de mètres et ce pendant quelque dix minutes. Si dans ce laps de temps, elle touche au but, elle peut alors transmettre une fièvre hémorragique de Crimée-Congo se traduisant notamment par des vertiges et une raideur de la nuque. Cette fièvre hémorragique est mortelle dans 40% des cas.
Des tiques géantes pouvant rester accrochées pendant un mois
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies rappelle que les tiques géantes peuvent rester accrochées un mois à leur victime, à laquelle elles sucent le sang. Bien que les précautions recommandées ne changent pas pour cette espèce, à savoir “le port de vêtements longs ou l’utilisation de répulsifs spécialisés”, les autorités européennes préviennent que les moyens de lutte employés contre la hyalomma marginatum seront de toute façon “moins efficaces”. D’où la nécessité mentionnée par nos confrères de vérifier, après chaque balade en forêt, qu’aucune tique n’est venue s’inviter pour le retour. Depuis 2012, une cinquantaine de ces tiques auraient élu domicile en Europe.