Des personnes ont été employées par la Maison-Blanche pour recoller les documents déchirés par Trump
Pour pallier au problème d'un président américain déchirant systématiquement les documents dont il n'a plus besoin alors qu'ils doivent être consignés aux archives nationales, la Maison-Blanche a employé des personnes pour recoller littéralement les morceaux avec du scotch.
Alors qu’il fait l’actualité pour réchauffer les relations entre les États-Unis et la Corée du Nord de par sa rencontre historique avec Kim Jong-un, Donald Trump n’en est pas moins un président aimant à déchirer. Énième élément le détachant de son prédécesseur, le 45e président des États-Unis a ainsi l’habitude de déchirer les documents dont il estime ne plus avoir besoin.
Un chef d’État américain ne devrait toutefois pas faire ça. Le Presidential Recods Act de 1978 est en effet clair à ce sujet dans son sixième point, y indiquant que “tout document présidentiel (qu’il soit textuel ou électronique)” est “conservé aux archives”.
Payés à recoller les documents déchirés par Trump : le sentiment d’un travail “indigne”
Dans un premier temps, la présidence a tenté de faire comprendre à Donald Trump qu’il était préférable de laisser en l’état les documents dont il n’avait plus l’utilité. Mais la Maison-Blanche a dû se résoudre à solliciter des employés de l’administration, parfois des anciens de la maison, pour recoller les documents déchirés.
Auprès de POLITICO, Reginald Young Jr., qui a travaillé à la Maison-Blanche dans la gestion des dossiers, a indiqué n’avoir jamais rien connu de tel en vingt ans de services au sein de l’administration américaine :
“Nous avons dû supporter ça durant l’administration Trump. J’ai regardé mon supérieur et lui ai dit : ‘Vous êtes sérieux ?’ Nous gagnons plus de 60.000 dollars par an, on devrait faire des choses bien plus importantes que cela. J’ai eu le sentiment que c’était le travail le plus indigne que l’on puisse faire sans avoir à vider les poubelles.”
Du scotch transparent était utilisé
Son collègue Solomon Lartey précise qu’ils avaient recours à du scotch transparent pour recoller les morceaux. “Vous trouviez des morceaux et vous les remettiez ensemble avant de les rendre au superviseur”, ajoute-t-il.
Si l’on ignore si cet atelier existe toujours, ces deux employés assurent qu’au moment où leur contrat a subitement pris fin durant le printemps, cela était encore le cas.