Des chercheurs dévoilent une étude porteuse d’espoir pour inverser la maladie d’Alzheimer

Image d'illustration. AlzheimerADN
Une récente étude apporte un nouvel espoir face à la maladie d’Alzheimer : des chercheurs ont observé une possible inversion de ses effets, suscitant un optimisme renouvelé quant aux perspectives de traitement de cette pathologie neurodégénérative.
Tl;dr
- Une étude permet d’inverser Alzheimer chez la souris.
- Le rétablissement du NAD+ restaure mémoire et fonctions cérébrales.
- Des essais sur l’humain sont encore nécessaires avant tout espoir.
Un tournant dans la recherche sur Alzheimer
Depuis des décennies, le diagnostic d’Alzheimer résonne comme une sentence irrévocable. Mais une équipe de chercheurs américains vient peut-être de rebattre les cartes. Dans une étude parue récemment dans la revue Cell Reports Medicine, des scientifiques issus de l’University Hospitals Cleveland, de la Case Western Reserve et du Cleveland VA avancent une idée longtemps jugée impossible : il serait envisageable d’inverser les effets de la maladie, du moins chez la souris.
NAD+ : au cœur du mécanisme
Le secret de cette découverte ? Une molécule-clé, le NAD+ (nicotinamide adénine dinucléotide). Souvent comparé à un carburant pour les cellules cérébrales, le NAD+ chute drastiquement chez les patients atteints d’Alzheimer, précipitant la dégradation neuronale. Les chercheurs ont administré à des souris âgées un médicament nommé P7C3-A20, qui stabilise ce fameux NAD+. Le résultat, pour le moins saisissant : non seulement la progression de la maladie s’est arrêtée, mais certaines fonctions cognitives perdues ont refait surface.
En détail, les scientifiques ont mené leurs essais sur deux groupes de souris génétiquement modifiées pour présenter les lésions typiques de l’Alzheimer humain — plaques amyloïdes et enchevêtrements de protéines tau. Après traitement, plusieurs constats s’imposent :
- Mises sous traitement préventif, les souris échappaient en grande partie aux symptômes.
- Même à un stade avancé, restaurer le NAD+ favorisait un net retour des capacités mémorielles.
- Les performances aux tests comportementaux se rapprochaient parfois de celles d’animaux sains.
D’autres pistes émergent dans le monde
Ce bouleversement intervient alors que d’autres laboratoires explorent également des voies innovantes. En Europe et en Asie notamment, l’utilisation de la nanotechnologie pour réparer la barrière hémato-encéphalique porte ses fruits sur modèles murins ; des médicaments à base de lithium montrent, eux aussi, des signaux encourageants contre les dépôts toxiques.
Un espoir prudent pour les familles concernées
Reste que tout cela n’en est qu’au stade expérimental. Les résultats prometteurs observés chez l’animal doivent encore être confirmés chez l’humain, ce qui prendra sans doute plusieurs années. Pourtant, pour les millions de familles affectées par cette pathologie – plus de 55 millions dans le monde aujourd’hui selon Alzheimer’s Disease International –, une certitude émerge : « L’espoir renaît que le cerveau puisse se réparer là où on ne l’attendait plus. »