Des chercheurs découvrent un mécanisme caché de réparation de l’ARN
Des chercheurs découvrent un mécanisme caché de réparation de l'ARN. La protéine C12orf29 est la première ligase observée chez l'être humain.
Au fin fond de nos cellules, on le sait, réside toute la formidable complexité de notre corps. Aujourd’hui, une protéine très particulière vient d’y être découverte. Celle-ci a pour fonction de réparer l’ARN. On doit la découverte de cette protéine baptisée C12orf29 à des chercheurs de l’Université de Konstanz.
Des chercheurs découvrent un mécanisme caché de réparation de l’ARN
Les acides ribonucléiques (ARN) sont des molécules indispensables à la vie dans la mesure où ils servent de messagers génétiques, permettant notamment la création de protéines. Pour fonctionner, ces ARN ont parfois besoin d’être modifiés ou réparés. C’est dans ces situations qu’interviennent les ligases d’ARN, des enzymes qui relient deux brins d’ARN entre eux via un mécanisme très précis.
Seulement, jusqu’à présent, aucune ligase d’ARN de ce type n’avait pu être identifiée chez les vertébrés et donc, chez l’être humain dont il fait partie. La découverte de cette protéine C12orf29 change tout. Ou pourrait tout changer. En effet, d’après les résultats publiés récemment dans la revue Nature Communications, cette enzyme aurait une fonction protectrice contre le stress cellulaire.
La protéine C12orf29 est la première ligase observée chez l’être humain
Pour détecter cette protéine si particulière, les chercheurs étudiaient des cellules de carcinome pulmonaire humain et de riens. Ceux-ci ont utilisé des méthodes diverses et variées pour tenter d’élucider sa structure et sa fonction chimique. C’est ainsi qu’ils ont pu valider que la protéine C12orf29 relie les brins d’ARN en utilisant de l’adénosine triphosphate (ATP) et selon un mécanisme en trois étapes, comme les autres ligases d’ARN déjà connues.
Les scientifiques ne se sont pas arrêtés là. Pour mieux comprendre le rôle de C12orf29 au niveau cellulaire, ils ont utilisé les ciseaux génétiques CRISPR/Cas pour créer une lignée de cellules rénales humaines sans C12orf29. Et lorsqu’ils ont comparé ces cellules des cellules rénales “normales”, ils ont pu constater que C12orf29 protège effectivement contre le stress oxydatif. Il existerait ainsi donc bien un mécanisme caché de réparation de l’ARN chez l’homme.