Décès de Marcel Philippot, client insatisfait de la série “Palace”
Le comédien Marcel Philippot, qui avait notamment campé le personnage du client mécontent dans la série "Palace", a été retrouvé mort vendredi à son domicile parisien. Il avait 64 ans.
Son nom n’était pas forcément connu des téléspectateurs habitués à la voir et revoir dans les spots publicitaires de la MAAF, où il reprenait son personnage de client insatisfait de la série Palace. Vendredi, Marcel Philippot a été retrouvé mort à son domicile parisien à l’âge de 64 ans. C’est son agent Jean-Pierre Noël qui a annoncé la nouvelle le lendemain.
Né à Guingamp en 1953, Marcel Philippot décroche son baccalauréat un peu plus tard et part s’installer à Paris. Il y suit des cours de théâtre, reçoit la formation du Conservatoire de Paris et se retrouve à jouer au théâtre, mais aussi à la télévision et au cinéma.
Marcel Philippot mort à 64 ans : un “génie du peuple” pour Jean-Michel Ribes
Habitué des seconds rôles, rappelle Ouest-France, Marcel Philippot était entre autres apparu dans la pièce et son adaptation cinématographique Brèves de comptoir, ainsi que dans Le Schpountz de Gérard Oury. Dans les années 1980, le comédien avait intégré Le Petit Théatre de Bouvard, et c’est à la fin de cette décennie qu’il lancera sa plus célèbre réplique “Je l’aurai un jour, je l’aurai” dans la série Palace créée par Jean-Michel Ribes.
Le directeur du théâtre du Rond-Point a rendu hommage à son camarade disparu en le qualifiant de “génie du peuple, celles et ceux que l’on n’entend jamais à la télévision et à la radio”. Et d’ajouter que “Marcel Philippot était un être rare, avec beaucoup de délicatesse et de finesse, au-delà de sa fantaisie parfois burlesque. C’était un grand comédien, très élégant. Il va beaucoup nous manquer”.
Il travaillait sur un nouveau projet avec Arnaud Denis
En 2016, Marcel Philippot avait joué sous la direction d’Arnaud Denis dans la pièce Le personnage désincarné. Ces derniers mois, il planchait sur un nouveau projet avec le metteur de scène. Ce dernier a également tenu à saluer sa mémoire sur Facebook : “Tu étais un comédien britannique français. Fin, subtil, exigeant, redoutable et incisif. Et surtout si drôle. Même lorsque tu étais triste tu faisais rire les autres. C’était ton premier plaisir. Donner de la joie aux autres. Cette joie qui t’avait fait faux bond, quelque part dans le tourbillon incohérent de l’existence”.
Arnaud Denis ne manque pas de rappeler cette tristesse d’avoir, pendant si longtemps et presque inconsciemment, collé une étiquette sur le dos de Marcel Philippot : “Nous avons commis l’erreur de te cantonner, les uns et les autres, dans un certain répertoire, dans un certain emploi. C’est notre tragédie de manquer d’imagination, nous qui nous prévalons de servir l’imaginaire”.