Décès à la maternité d’Orthez : mise en examen d’un second praticien
Un second praticien a récemment été mis en examen dans l'affaire du décès d'une patiente observé en septembre 2014 à la maternité d'Orthez. Ce médecin est ainsi accusé de "non assistance à personne en danger".
Le 25 février dernier, la juge d’instruction a décidé de la mise en examen, pour “non assistance à personne en danger”, d’un second praticien dans l’affaire du décès à la maternité d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques). L’information provient de l’avocat de la famille de la victime, qui a ajouté que ce médecin a également été placé sous contrôle judiciaire.
Rappelons en effet qu’une première mise en examen avait été prononcée à l’encontre d’une anesthésiste belge de 45 ans, elle aussi présente lors des faits et qui aura reconnu avoir bu lors de cette soirée. Cité par nos confrères du Figaro, le procureur de la République de Pau Jean-Christophe Muller a précisé que “l’obstétricien n’a pas l’interdiction d’exercer, car sa pratique professionnelle n’est pas en cause”. Et d’ajouter que “c’est son comportement dans le bloc opératoire après l’accouchement qui est visé”.
Orthez : après une anesthésiste, un obstétricien mis en examen
Le 26 septembre 2014, Xynthia H., 28 ans, est admise à la maternité d’Orthez. La patiente est prise en charge par une anesthésiste récemment intégrée à l’établissement, qui la met sous péridurale avant de partir boire “un verre de rosé” avec des amis. L’accouchement de Xynthia va alors présenter plusieurs difficultés, lesquelles motiveront une césarienne. L’anesthésiste est rappelée et son état d’ébriété ne semblera faire que peu de doutes aux yeux et au nez de ses collègues.
Une patiente morte trois jours après avoir accouché
Elle se sera ainsi servie, en lieu et place du respirateur du bloc opératoire, d’un ballon manuel pour ventiler la future maman. Et de s’être également trompée dans le choix des voies à intuber (digestives alors qu’elle était censée cibler les voies respiratoires). Après avoir accouché, la patiente fera un arrêt cardiaque avant de décéder le 30 septembre. Son bébé a quant à lui survécu.
Me Courtois a déclaré que la mise en examen d’une deuxième praticien “n’enlève en rien la responsabilité aux fautes commises par [l’anesthésiste] qui ont conduit à l’arrêt de cœur” de la patiente. En décembre dernier, on apprenait d’ailleurs que cette anesthésiste avait été remise en liberté sous contrôle judiciaire.