Pas-de-Calais : un motard flashé à 156 reprises par le même radar
Un motard d'une cinquantaine d'années suspecté d'avoir été flashé 156 fois par le même radar pour grand excès de vitesse a été jugé par un tribunal de police du Pas-de-Calais. Le jugement en délibéré sera connus fin janvier.
Entre fin septembre 2014 et décembre 2015, un radar mis en place le long de la D943 à Annezin (Pas-de-Calais) a particulièrement vibré, en ayant ainsi flashé à 156 reprises un motard pour des excès de vitesse conséquents. Pour l’un d’eux, l’individu avait atteint et dépassé les 240 km/h sur une route limitée à 90.
Peu enclin à laisser les agissements de cette personnes impunis, le Centre automatisé de constatation des infractions routières avait sollicité les services de gendarmerie afin que soit identifié le motard. Le centre n’était ainsi pas en mesure d’effectuer cette tâche en raison de radars ne flashant pas la partie arrière des motos où figure leur unique plaque.
156 flashs de radar : un motard interpellé sans commettre de nouvelle infraction
Étant donné que ces 156 flashs avaient généralement été émis aux alentours de 21h00, les gendarmes du peloton motorisé de Béthune ont commencé à surveiller le secteur en début de soirée. Un homme d’une cinquantaine d’années les a interpellés de par ses deux motos ressemblant à celle recherchée et la correspondance entre ses heures de travail et celles des infractions.
Des poursuites ont alors été engagées à l’encontre du quinquagénaire même s’il convient de souligner que lorsque les gendarmes l’ont repéré, il n’avait pas déclenché le radar. La Voix du Nord, qui rapporte l’information, ajoute malgré tout qu’aucune infraction n’avait été relevée quand l’homme était en arrêt de travail.
L’homme poursuivi nie être celui recherché
Devant le tribunal de police de Béthune, le motard a démenti être l’homme recherché par les autorités pour ces excès de vitesse, et que s’il avait voulu les commettre, il aurait eu la relative présence d’esprit de ne pas les réaliser au même endroit : “Je ne suis qu’un motard, mais j’ai quand même un quotient intellectuel !”
Pour la procureur, l’accusé est de “mauvaise foi” alors que l’avocate du prévenu considère qu’il n’y a “aucune certitude dans ce dossier. Ce n’est pas à moi d’apporter la preuve de mon innocence !” Le jugement en délibéré est attendu pour le 26 janvier 2018.