Pas-de-Calais : Un élu FN confond un plateau de tournage avec un camp de migrant
L’élu n’était visiblement pas au courant qu’une série à succès se tournait dans sa région...
Si l’affaire peut paraître cocasse, elle démontre bien la grosse tension qui règne dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie autour de la crise des migrants.
Selon nos confrères du quotidien local la Voix du Nord, Antoine Golliot, conseiller régional de la région, a confondu les installations d’un plateau de tournage avec un camp de migrant.
L’élu s’indigne trop vite
Tout commence donc par un tweet d’Antoine Golliot (qui a été supprimé depuis par le principal intéressé) voulant alerter l’opinion sur l’installation d’un camp de migrant à l’hoverport du Portel, une installation destinée aux aéroglisseurs et située à deux pas du port de Boulogne-sur-Mer. L’élu aurait même appelé la rédaction de La Voix du Nord pour leur signaler l’information.
Mais très vite, les équipes de La Voix de Boulogne répondent à l’élu pour lui signaler son erreur. Sur Twitter, le journal précise en effet que loin d’être un camp de migrants, les installations sont en fait dédiées au tournage de la série de la chaîne Arte « Ptit Quinquin » dont la première saison avait fait un tabac.
Non, c'est le tournage de la future série d'Arte "Ptit quinquin" 🙂https://t.co/pSmqOXW0U9
— La Voix Boulogne (@VDN_Boulogne) August 7, 2017
Antoine Golliot s’excuse par un « lol »
Devant le fait accompli, Antoine Golliot a fini par supprimer son premier tweet et a répondu au démenti de La Voix de Boulogne par le message suivant :
« Lol, ravis : certains habitants s’inquiétaient de cela : dommage que cette série ne soit pas mise en avant pr éviter tt quiproquo » le tout agrémenté d’un petit smiley…
- Violence contre les élus : le maire de Saint-Brévin voit sa démission acceptée par le préfet
- Migrants : la maire de Calais alerte Gérald Darmanin après plusieurs incidents dans le centre-ville et demande des mesures de fermeté
- Pas-de-Calais : un gendarme blessé au couteau en tentant d’empêcher des migrants de prendre la mer